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Lio Astria
Kia
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A tiger's memory
Kia Jeu 26 Mai à 19:29
A mon tour, je poste ma fic. Bon courage pour ceux qui liront tout... Pour ceux qui connaissent déjà, he bien, il y a deux nouveaux extraits à la fin!! 
Le départ est désormais très proche. Ryu règle les détails pas vraiment importants de notre voyage, comme vérifier pour la quinzième fois les réserves d'eau, ou contrôler si j'ai bien préparé assez de couvertures pour la nuit. Il fait froid dans le désert. On dirait qu'il n'a pas confiance en mes capacités qui sont je le rapelle extrêmes, il paraît que je ne suis pas assez sérieux à son goût... Bon, pour l'histoire des moutons, c'était pas de ma faute! J'étais devenu Tigre, et j'avais dévoré les moutons de ce pauvre villageois! Depuis le drame à la Station, je ne peux pas m'empêcher de me transformer. Ca ne m'était plus arrivé depuis que j'avais rejoint Ryu au bout de ces sept années. J'ai retrouvé grâce à lui le calme et la force en moi de résister à mes pulsions violentes de mi-homme, mi-tigre, ces sentiments positifs disparus en moi depuis bien longtemps. J'ai fait de gros efforts pour lutter contre cette force invisible, effrayante aussi, presque irréelle. Puis, ma seconde nature est réapparue en moi, brusquement, après nos aventures à Caer Xhan... A l'heure actuelle, cela ne m'est plus arrivé depuis presque un mois. Mais ce jour-là, j'avais refait ce rêve... Il paraît que la chaleur du désert a un effet négatif sur les méninges, et les miennes ont dû en pendre un sacré coup quand on cherchait désespérément à sortir de ce foutu désert. Ryu peut bien dire ce qu'il veut, il n'a aucun sens de l'orientation! Il avait voulu à tout prix partir rapidement, et comme toujours, il n'avait écouté que lui, et Momo qui lui disait : "Ne l'écoutes pas, il dit des bêtises!". Bien sûr, j'étais en tort. C'est sûr, elle était pressée, étudier d'où venait les machines, et caetera, c'était tout ce qui comptait à ses yeux.
En pensant à cela, j'observe les autres qui se préparent, Nina qui embrasse encore et encore les mômes, Momo qui astique son Bazooka, le p'tit Peco qui ne s'arrête plus de boire, et Ryu qui visiblement a fini par abandonner ses vérifications, il semble satisfait de mes préparatifs.Il s'avance et me dit :
" Prêt à partir?
- Sans problème, ca fait trois heures que je vous attends!
- Hé bien! Momo! Nina! On s'en va!
Nina se précipite au bras de Ryu, tandis que Momo me regarde d'un air moqueur :
- Il ne va pas avoir trop chaud le tigrou avec sa peau de mouton?
- Et la fille avec son chapeau bizarre? Elle croit qu'elle est encore à l'école ou quoi?
- Bon, c'est pas un peu fini vous deux!
- Elle provoque, je réplique!"
Nina se met à rire, puis part chercher Peco qui visiblement a du mal de se péparer de sa réserve d'eau, et apès de nombreux au revoir, je me retrouve les bras chargés de paquets, Ryu prend le bidon d'eau, et un Rakhda se charge de la nourriture. Nous quittons enfin cet endroit pour traverser une dernière fois ce désert brûlant...
Malgré tout, je suis assez triste de partir de l'Oasis, on y était bien, les gens étaient sympas et chaleureux, et on y a vécu de bons moments... Je dois bien avouer que ca fait quelque chose de quitter ainsi un endroit où on passe six mois de sa vie, et où on se sent si bien, après tout le mal qu'on s'est donné pour y arriver... Ca fait mal de quitter ces habitants sans défense, pas à l'abri d'une vague de bêtes des sables. Il faut dire que malgré la défaite de Myria, les monstres n'ont pas disparu, et parfois pour me défouler et évacuer tous ces mauvais sentiments qui bouillonnaient en moi, j'allais taquiner du monstre dans le désert. J'emmenais toujours un Rakhda avec moi, pour ne pas me perdre. J'en avais d'ailleurs dévoré un, une fois où mes nerfs étaient particulièrement tendus. Ca n'avait pas été facile pour revenir. J'avais poireauté toute la journée avant que Ryu vienne me chercher. Il m'avait accompagné quelquefois et savait que je fréquentais les mêmes coins. Il m'avait retrouvé du sang sur la bouche près du cadavre de la bête, et avait dégainé son épée si des fois j'en venais à l'attaquer. Il réussit à me calmer par je ne sais quel pouvoir, et me ramena. Je m'excusai platement auprès du propriétaire de mon repas, qui m'assura que ce n'était pas important, et qu'il disposait d'une armée de Rakhdas.
Enfin, nous y sommes arrivés, au jour de notre départ, qui s'annonce depuis un moment déjà. C'était Ryu qui avait tout planifié avec Momo, il devrait d'abord retourner à Dragnier, pour expliquer une énième fois ses raisons de ne pas rester là-bas, et de ne pas vouloir devenir leur chef. Il est comme moi au fond, il aime bouger, découvrir plein de choses, et le fait qu'il soit héritier de la Race n'y change rien. Au contraire, il veut parcourir le monde de nouveau pour y répendre le plus de bien possible. Il en a déjà fait beaucoup pour cet endroit, ce désert maudit, que la Déesse voyait comme destructeur du Monde. Ryu a réussi,avec bien sûr mon aide et celle des autres, à avoir raison du désert, et à prouver qu'il a fait le bon choix. Mais ce n'est que le début. Peco y a semé quelques graines, et grâce à la force d'Yggdrasil qui est en lui, a fait pousser quelques plantes. Nina s'est occupée d'expliquer aux habitants comment entretenir des plantations, et ne pas laisser mourir ces plantes divines. De mon côté, j'observais cela d'un oeil amusé, ainsi que Momo qui voulait étudier Peco et ses comportements, depuis qu'il parlait c'était beaucoup plus facile pour elle. J'avais appris aux jeunes adultes à se servir d'un poignard, sachant qu'un jour il nous faudrait quitter cet endroit et que les assauts des monstres ne cesseraient pas. Et le jour où on m'annonça notre départ arriva. J'allais enfin retourner chez moi, dans les Bois verdoyants de Cèdres, loin de cette chaleur écrasante et de ces moutons appétissants.
Et nous voici donc en route. Depuis tout à l'heure on avance peu, car Ryu a du mal avec ses barils d'eau, et je me demande pourquoi Momo, qui joue la dure avec son arme plus grosse qu'elle, ne va pas l'aider. Je n'ose pas lui dire, car elle sait se montrer violente, et ma queue s'en souvient encore... Elle finit par aider le pauvre gosse tout essoufflé, et finalement nous arrivons à deux petits kilomètres du village. Les transporteurs sont devenus inutilisables dans le coin, sûrement à cause de la mort de la Déesse. Je sais pas si c'est partout la même chose, mais je sais que j'apprécie pas vraiment le fait de devoir me retaper tout le désert. Je suis ravi!
Le soir approche rapidement, et nous décidons de camper aux abords du désert. D'ici on peut voir la colline d'où, six mois auparavant, on observait l'Oasis. Cette période me paraît aujourd'hui très éloignée de nous. Deux visages me reviennent soudain en mémoire : Garr et inévitablement Teepo. Je chasse cette image de ma tête avant que la violence ne l'emporte sur moi, et que je finisse par dévorer mes compagnons.
Nina pose le petit oignon à terre, et me demande d'aider Ryu à monter la tente pour la nuit. Momo et elle s'étendent sur le sable en poussant un soupir de soulagement. On n'a pourtant pas marché beaucoup! Avec Ryu, nous avons décidé de partir combattre dans le désert rien que tous les deux, pour permettre aux filles de nous suivre tranquillement sans avoir à se battre, gardant le petit Peco avec elles. Le voyage risque d'être fatiguant, on se sent usés après une telle période d'inactivité! Après que notre abri soit construit, je m'assois près du feu, car les nuits sont fraîches voir carrément glaciales. Je sens alors qu'on me tire par la queue : c'est Momo.
- Qu'est c'que tu veux?
- Ben, je me posais une question. On ne parle pas assez tous les deux, ca te dirait de me parler de toi?
- Bah euh, c'est spécial comme question... Vas-y demande quelque chose, et je te répondrai.
Les autres se taisent tout à coup et s'approchent du feu en silence. Ils ont visiblement envie de connaître l'histoire de Rei-Le-Magnifique. Momo reprend la parole :
- J'aimerai savoir... c'est assez délicat mais.... Comment est-ce possible que tu aies une queue de Tigre, et que tu puisses te transformer ?
- Je ...
Jamais je n'aurai cru que Momo, la Momo si parfaite qui me prend toujours de haut, me demanderait comment je peux devenir un Tigre, comment il est possible que j'aie une queue et une peau tigrée. Pendant les six mois que nous avons passés à l'Oasis, c'est à peine si elle me parlait, elle passait son temps à étudier les plantes qui avaient eu le malheur de pousser dans le désert, ou encore Peco.Le pauvre oignon n'était pas épargné par des journées entières à attendre que Momo fasse ses tests, observe les molécules, y mélange du Chrys, et finalement, conclue en disant : "On reprend demain! Ca ne te dérange pas Pecoros?".
Elle a voulu m'accompagner une fois dans le désert, mais ça a été un fiasco total! Ses attaques rataient les trois quarts du temps, dûes à son manque de concentration. C'est sûr, elle passait son temps à observer le sable voir si les plantes poussaient. Elle pensait même trouver du Chrys! Cette fille est dingue! Plus j'y pense, plus je me demande si c'est bien une fille, elle garde toujours son gros manteau bleu sur elle, comme si elle avait des trucs à cacher! Elle se moque de ma fourrure, mais elle... Tu m'étonnes qu'elle avait chaud et qu'elle s'écroulait tous les soirs quand on traversait le désert!
- Eh! T'es dans la lune ou quoi?
Et voila comment elle me parle! Après ça, c'est moi qui réagis tout le temps mal...
- Laisse-moi le temps de réfléchir! Tu crois que c'est facile?
" On est juste impatients de t'entendre raconter ton histoire, Rei", me dit Nina avec un sourire bienveillant. Avant de commencer, je regarde ce qui se passe autoure de nous. On entend juste le vent sur les dunes, et le doux ronflement de Peco qui visiblement n'est pas très intéressé par mon histoire qui n'a pas commencé. Il doit pas tenir la cadence des voyages, ou les trop grosses chaleurs... Nina s'est presque collée entre Ryu et moi, sous prétexte qu'elle a froid. Momo est de l'autre côté, tout près de ma queue qui de ce fait est exposée à tous les dangers... Une caresse du vent passe dans les plumes du chapeau de Momo, et comme je l'ai pensé, elle les remet en place aussitôt. Je la connais par coeur...
- Vous allez voir! C'est vraiment pas passionnant!
- Tu n'es pas obligé de nous en parler si ça te gêne!
- Non! Non, pas du tout! Vous allez juste vous ennuyer, c'est tout! Ben, j'ai peu de souvenirs de ma petite enfance, juste de ma mère, Shinza, une brave femme qui est morte lorsque j'étais plutôt jeune. Nous habitions Dubois, mais au bout de quelques années, ma mère est tombée malade, et les habitants n'ont plus voulu qu'elle et moi vivions au village , et ils nous ont chassés. Ils avaient peur qu'un démon n'ait pris possession de ma mère et qu'il ne les contamine...Ils ont rasé notre maison, et le vieux ronchon qui vend des armes est venu s'installer à notre place. Je n'ai jamais, quelque part, pardonné aux habitants d'avoir réagi comme ça... Ma mère déjà fatiguée et usée par la maladie, ne fut que plus mal en point. Elle ne mangeait presque plus... Avec le peu d'argent que nous avions, elle fit construire par Bunyan une maison de bois implantée dans un arbre.
- Là où on était enfants!
- Ouais, exactement, c 'te maison-là! Malgré tout on y était heureux, mais vu que ma mère ne travaillait plus, j'ai commencé à voler. Je lui ai menti en disant que je travaillais avec Bunyan dans les bois, et j'allais piller les réserves de nourriture des villageois. Je chassais les sangliers dans la forêt, et je prenais des fruits dans les vergers. Je voyais ma mère dépérir, sans rien pouvoir faire pour elle, et j'en étais malade... Elle parlait toute seule, et ne me reconnaissait plus... Et puis un jour, he bien, elle est morte. J'étais parti Rue d'Yraal, pour trouver à boire, et en revenant, je me suis aperçu que son corps était froid, ses yeux s'étaient fermés, et son coeur ne battait plus.
- On est désolés, Rei, me dit Ryu. Tu peux t'arrêter là si tu veux. On ne veut pas t'obliger à tout nous raconter, et à revivre tous tes malheurs.
Je marque une légère pause. Mes amis pensent que je suis mal à l'aise à l'idée d'en parler, mais bien que ce soit douloureux, je me sens... libéré. Je n'ai jamais parlé de tout cela à Teepo, ou à qui que ce soit. Je regarde chacun d'entre eux avec beaucoup d'affection, une profonde amitié me lie à eux, et je n'ai aucun mal à leur raconter ce passé qui, auparavant, me torturait l'esprit.
- Merci, merci à vous....
Nina et Momo se mettent alors à m'observer d'un air étonné. Ryu, lui, me regarde de son air calme comme toujours, et je sais qu'il m'a compris. Je pose mes yeux sur les deux filles et leur dis :
- Non, ce n'est rien. Où en étais-je?
- Tu en étais... à la mort de ta maman...
- Ah oui c'est exact! Ben, continuons alors. Une fois que maman fut morte, j'ai demandé à Bunyan de lui faire un beau cercueil en bois. Il accepta et on la mit en terre parmi les fleurs qui poussaient naturellement en cercle près de la maison. Sa perte me rendit malade... Je ne sortais plus, mangeais plus, et ruminais ma haine pour tous ces gens qui l'avaient tuée. Une fois rétabli, je suppliai Bunyan de me faire habiter avec lui, mais il refusa car il voyageait beaucoup et ne pouvait se charger d'un enfant. Je finis donc par vivre seul, et j'appris à me débrouiller. Je devais avoir une douzaine d'années. J'avais fini par être un peu "sauvage", à l'écart des gens, me transformant parfois et allant me calmer dans les profondeurs des Bois de Cèdres.
Bunyan était parti depuis six mois, et le peu de regrets que j'éprouvais encore à voler les gens avaient disparus, j'en ressentais même du plaisir. Après tout, ma mère était morte par leur faute, et personne n'avait pensé à elle ou moi à sa mort.
- Et ton père?
- Je sais pas grand chose de lui. M'man me racontait parfois sa jeunesse avec lui. Il s'appelait Sheiuke, et c'était un descendant de la famille des Tigres Maudits. Je ne sais presque rien de ma famille, mais je sais pourquoi mon père est mort, et pourquoi je suis ainsi. Une ancienne malédiction fut prononcée, disant que si l'un des membres de notre famille avait un descendant, celui-ci serait hanté par une apparence seconde, tandis que le géniteur se verrait infliger une mort dans les pires souffrances. Et c'est ce qui s'est produit. Ma mère m'a dit que c'était un homme bon. Parfois je me dis que je suis la cause de tout ça, que sans ma naissance, il serait toujours en vie.
- Rei! Tu sais que ce n'est pas ta faute! Ne sois pas trop dur avec toi-même!
- Oui, c'est bon, ça va! HE! Lâche-moi le bras Nina, j'te dis que ça va! Je suis loin d'être malheureux, je l'ai pas connu de toute façon... Mais il aurait dû croire en cette malédiction. Maintenant, je n'ai plus de famille, personne à aimer vraiment. Mes racines sont brisées. Ryu et moi, on n'est pas si différents. J'appartiens à une sorte de "race" moi aussi, c'est une sorte de seconde nature qui parfois se libère malgré moi. Voila, vous savez pourquoi je suis ainsi... "
Je ne saurai mesurer l'intensité de mon soulagement, de ma libération. Je reprends la main de Nina, et la serre fort dans la mienne. Je ne suis pas seul, ils sont là, et à leur façon, me protègent comme l'auraient fait mes parents, comme j'aimerai le faire pour eux. Momo s'approche de moi et me dit :
- Tu n'es plus seul maintenant, Rei. On est là, tout ira bien.
Elle retire alors son affreux chapeau bleu, me le met sur la tête en frappant par la même occasion mon crâne fragile, et part sous la tente en compagnie de Nina.
Le départ est désormais très proche. Ryu règle les détails pas vraiment importants de notre voyage, comme vérifier pour la quinzième fois les réserves d'eau, ou contrôler si j'ai bien préparé assez de couvertures pour la nuit. Il fait froid dans le désert. On dirait qu'il n'a pas confiance en mes capacités qui sont je le rapelle extrêmes, il paraît que je ne suis pas assez sérieux à son goût... Bon, pour l'histoire des moutons, c'était pas de ma faute! J'étais devenu Tigre, et j'avais dévoré les moutons de ce pauvre villageois! Depuis le drame à la Station, je ne peux pas m'empêcher de me transformer. Ca ne m'était plus arrivé depuis que j'avais rejoint Ryu au bout de ces sept années. J'ai retrouvé grâce à lui le calme et la force en moi de résister à mes pulsions violentes de mi-homme, mi-tigre, ces sentiments positifs disparus en moi depuis bien longtemps. J'ai fait de gros efforts pour lutter contre cette force invisible, effrayante aussi, presque irréelle. Puis, ma seconde nature est réapparue en moi, brusquement, après nos aventures à Caer Xhan... A l'heure actuelle, cela ne m'est plus arrivé depuis presque un mois. Mais ce jour-là, j'avais refait ce rêve... Il paraît que la chaleur du désert a un effet négatif sur les méninges, et les miennes ont dû en pendre un sacré coup quand on cherchait désespérément à sortir de ce foutu désert. Ryu peut bien dire ce qu'il veut, il n'a aucun sens de l'orientation! Il avait voulu à tout prix partir rapidement, et comme toujours, il n'avait écouté que lui, et Momo qui lui disait : "Ne l'écoutes pas, il dit des bêtises!". Bien sûr, j'étais en tort. C'est sûr, elle était pressée, étudier d'où venait les machines, et caetera, c'était tout ce qui comptait à ses yeux.
En pensant à cela, j'observe les autres qui se préparent, Nina qui embrasse encore et encore les mômes, Momo qui astique son Bazooka, le p'tit Peco qui ne s'arrête plus de boire, et Ryu qui visiblement a fini par abandonner ses vérifications, il semble satisfait de mes préparatifs.Il s'avance et me dit :
" Prêt à partir?
- Sans problème, ca fait trois heures que je vous attends!
- Hé bien! Momo! Nina! On s'en va!
Nina se précipite au bras de Ryu, tandis que Momo me regarde d'un air moqueur :
- Il ne va pas avoir trop chaud le tigrou avec sa peau de mouton?
- Et la fille avec son chapeau bizarre? Elle croit qu'elle est encore à l'école ou quoi?
- Bon, c'est pas un peu fini vous deux!
- Elle provoque, je réplique!"
Nina se met à rire, puis part chercher Peco qui visiblement a du mal de se péparer de sa réserve d'eau, et apès de nombreux au revoir, je me retrouve les bras chargés de paquets, Ryu prend le bidon d'eau, et un Rakhda se charge de la nourriture. Nous quittons enfin cet endroit pour traverser une dernière fois ce désert brûlant...
Malgré tout, je suis assez triste de partir de l'Oasis, on y était bien, les gens étaient sympas et chaleureux, et on y a vécu de bons moments... Je dois bien avouer que ca fait quelque chose de quitter ainsi un endroit où on passe six mois de sa vie, et où on se sent si bien, après tout le mal qu'on s'est donné pour y arriver... Ca fait mal de quitter ces habitants sans défense, pas à l'abri d'une vague de bêtes des sables. Il faut dire que malgré la défaite de Myria, les monstres n'ont pas disparu, et parfois pour me défouler et évacuer tous ces mauvais sentiments qui bouillonnaient en moi, j'allais taquiner du monstre dans le désert. J'emmenais toujours un Rakhda avec moi, pour ne pas me perdre. J'en avais d'ailleurs dévoré un, une fois où mes nerfs étaient particulièrement tendus. Ca n'avait pas été facile pour revenir. J'avais poireauté toute la journée avant que Ryu vienne me chercher. Il m'avait accompagné quelquefois et savait que je fréquentais les mêmes coins. Il m'avait retrouvé du sang sur la bouche près du cadavre de la bête, et avait dégainé son épée si des fois j'en venais à l'attaquer. Il réussit à me calmer par je ne sais quel pouvoir, et me ramena. Je m'excusai platement auprès du propriétaire de mon repas, qui m'assura que ce n'était pas important, et qu'il disposait d'une armée de Rakhdas.
Enfin, nous y sommes arrivés, au jour de notre départ, qui s'annonce depuis un moment déjà. C'était Ryu qui avait tout planifié avec Momo, il devrait d'abord retourner à Dragnier, pour expliquer une énième fois ses raisons de ne pas rester là-bas, et de ne pas vouloir devenir leur chef. Il est comme moi au fond, il aime bouger, découvrir plein de choses, et le fait qu'il soit héritier de la Race n'y change rien. Au contraire, il veut parcourir le monde de nouveau pour y répendre le plus de bien possible. Il en a déjà fait beaucoup pour cet endroit, ce désert maudit, que la Déesse voyait comme destructeur du Monde. Ryu a réussi,avec bien sûr mon aide et celle des autres, à avoir raison du désert, et à prouver qu'il a fait le bon choix. Mais ce n'est que le début. Peco y a semé quelques graines, et grâce à la force d'Yggdrasil qui est en lui, a fait pousser quelques plantes. Nina s'est occupée d'expliquer aux habitants comment entretenir des plantations, et ne pas laisser mourir ces plantes divines. De mon côté, j'observais cela d'un oeil amusé, ainsi que Momo qui voulait étudier Peco et ses comportements, depuis qu'il parlait c'était beaucoup plus facile pour elle. J'avais appris aux jeunes adultes à se servir d'un poignard, sachant qu'un jour il nous faudrait quitter cet endroit et que les assauts des monstres ne cesseraient pas. Et le jour où on m'annonça notre départ arriva. J'allais enfin retourner chez moi, dans les Bois verdoyants de Cèdres, loin de cette chaleur écrasante et de ces moutons appétissants.
Et nous voici donc en route. Depuis tout à l'heure on avance peu, car Ryu a du mal avec ses barils d'eau, et je me demande pourquoi Momo, qui joue la dure avec son arme plus grosse qu'elle, ne va pas l'aider. Je n'ose pas lui dire, car elle sait se montrer violente, et ma queue s'en souvient encore... Elle finit par aider le pauvre gosse tout essoufflé, et finalement nous arrivons à deux petits kilomètres du village. Les transporteurs sont devenus inutilisables dans le coin, sûrement à cause de la mort de la Déesse. Je sais pas si c'est partout la même chose, mais je sais que j'apprécie pas vraiment le fait de devoir me retaper tout le désert. Je suis ravi!
Le soir approche rapidement, et nous décidons de camper aux abords du désert. D'ici on peut voir la colline d'où, six mois auparavant, on observait l'Oasis. Cette période me paraît aujourd'hui très éloignée de nous. Deux visages me reviennent soudain en mémoire : Garr et inévitablement Teepo. Je chasse cette image de ma tête avant que la violence ne l'emporte sur moi, et que je finisse par dévorer mes compagnons.
Nina pose le petit oignon à terre, et me demande d'aider Ryu à monter la tente pour la nuit. Momo et elle s'étendent sur le sable en poussant un soupir de soulagement. On n'a pourtant pas marché beaucoup! Avec Ryu, nous avons décidé de partir combattre dans le désert rien que tous les deux, pour permettre aux filles de nous suivre tranquillement sans avoir à se battre, gardant le petit Peco avec elles. Le voyage risque d'être fatiguant, on se sent usés après une telle période d'inactivité! Après que notre abri soit construit, je m'assois près du feu, car les nuits sont fraîches voir carrément glaciales. Je sens alors qu'on me tire par la queue : c'est Momo.
- Qu'est c'que tu veux?
- Ben, je me posais une question. On ne parle pas assez tous les deux, ca te dirait de me parler de toi?
- Bah euh, c'est spécial comme question... Vas-y demande quelque chose, et je te répondrai.
Les autres se taisent tout à coup et s'approchent du feu en silence. Ils ont visiblement envie de connaître l'histoire de Rei-Le-Magnifique. Momo reprend la parole :
- J'aimerai savoir... c'est assez délicat mais.... Comment est-ce possible que tu aies une queue de Tigre, et que tu puisses te transformer ?
- Je ...
Jamais je n'aurai cru que Momo, la Momo si parfaite qui me prend toujours de haut, me demanderait comment je peux devenir un Tigre, comment il est possible que j'aie une queue et une peau tigrée. Pendant les six mois que nous avons passés à l'Oasis, c'est à peine si elle me parlait, elle passait son temps à étudier les plantes qui avaient eu le malheur de pousser dans le désert, ou encore Peco.Le pauvre oignon n'était pas épargné par des journées entières à attendre que Momo fasse ses tests, observe les molécules, y mélange du Chrys, et finalement, conclue en disant : "On reprend demain! Ca ne te dérange pas Pecoros?".
Elle a voulu m'accompagner une fois dans le désert, mais ça a été un fiasco total! Ses attaques rataient les trois quarts du temps, dûes à son manque de concentration. C'est sûr, elle passait son temps à observer le sable voir si les plantes poussaient. Elle pensait même trouver du Chrys! Cette fille est dingue! Plus j'y pense, plus je me demande si c'est bien une fille, elle garde toujours son gros manteau bleu sur elle, comme si elle avait des trucs à cacher! Elle se moque de ma fourrure, mais elle... Tu m'étonnes qu'elle avait chaud et qu'elle s'écroulait tous les soirs quand on traversait le désert!
- Eh! T'es dans la lune ou quoi?
Et voila comment elle me parle! Après ça, c'est moi qui réagis tout le temps mal...
- Laisse-moi le temps de réfléchir! Tu crois que c'est facile?
" On est juste impatients de t'entendre raconter ton histoire, Rei", me dit Nina avec un sourire bienveillant. Avant de commencer, je regarde ce qui se passe autoure de nous. On entend juste le vent sur les dunes, et le doux ronflement de Peco qui visiblement n'est pas très intéressé par mon histoire qui n'a pas commencé. Il doit pas tenir la cadence des voyages, ou les trop grosses chaleurs... Nina s'est presque collée entre Ryu et moi, sous prétexte qu'elle a froid. Momo est de l'autre côté, tout près de ma queue qui de ce fait est exposée à tous les dangers... Une caresse du vent passe dans les plumes du chapeau de Momo, et comme je l'ai pensé, elle les remet en place aussitôt. Je la connais par coeur...
- Vous allez voir! C'est vraiment pas passionnant!
- Tu n'es pas obligé de nous en parler si ça te gêne!
- Non! Non, pas du tout! Vous allez juste vous ennuyer, c'est tout! Ben, j'ai peu de souvenirs de ma petite enfance, juste de ma mère, Shinza, une brave femme qui est morte lorsque j'étais plutôt jeune. Nous habitions Dubois, mais au bout de quelques années, ma mère est tombée malade, et les habitants n'ont plus voulu qu'elle et moi vivions au village , et ils nous ont chassés. Ils avaient peur qu'un démon n'ait pris possession de ma mère et qu'il ne les contamine...Ils ont rasé notre maison, et le vieux ronchon qui vend des armes est venu s'installer à notre place. Je n'ai jamais, quelque part, pardonné aux habitants d'avoir réagi comme ça... Ma mère déjà fatiguée et usée par la maladie, ne fut que plus mal en point. Elle ne mangeait presque plus... Avec le peu d'argent que nous avions, elle fit construire par Bunyan une maison de bois implantée dans un arbre.
- Là où on était enfants!
- Ouais, exactement, c 'te maison-là! Malgré tout on y était heureux, mais vu que ma mère ne travaillait plus, j'ai commencé à voler. Je lui ai menti en disant que je travaillais avec Bunyan dans les bois, et j'allais piller les réserves de nourriture des villageois. Je chassais les sangliers dans la forêt, et je prenais des fruits dans les vergers. Je voyais ma mère dépérir, sans rien pouvoir faire pour elle, et j'en étais malade... Elle parlait toute seule, et ne me reconnaissait plus... Et puis un jour, he bien, elle est morte. J'étais parti Rue d'Yraal, pour trouver à boire, et en revenant, je me suis aperçu que son corps était froid, ses yeux s'étaient fermés, et son coeur ne battait plus.
- On est désolés, Rei, me dit Ryu. Tu peux t'arrêter là si tu veux. On ne veut pas t'obliger à tout nous raconter, et à revivre tous tes malheurs.
Je marque une légère pause. Mes amis pensent que je suis mal à l'aise à l'idée d'en parler, mais bien que ce soit douloureux, je me sens... libéré. Je n'ai jamais parlé de tout cela à Teepo, ou à qui que ce soit. Je regarde chacun d'entre eux avec beaucoup d'affection, une profonde amitié me lie à eux, et je n'ai aucun mal à leur raconter ce passé qui, auparavant, me torturait l'esprit.
- Merci, merci à vous....
Nina et Momo se mettent alors à m'observer d'un air étonné. Ryu, lui, me regarde de son air calme comme toujours, et je sais qu'il m'a compris. Je pose mes yeux sur les deux filles et leur dis :
- Non, ce n'est rien. Où en étais-je?
- Tu en étais... à la mort de ta maman...
- Ah oui c'est exact! Ben, continuons alors. Une fois que maman fut morte, j'ai demandé à Bunyan de lui faire un beau cercueil en bois. Il accepta et on la mit en terre parmi les fleurs qui poussaient naturellement en cercle près de la maison. Sa perte me rendit malade... Je ne sortais plus, mangeais plus, et ruminais ma haine pour tous ces gens qui l'avaient tuée. Une fois rétabli, je suppliai Bunyan de me faire habiter avec lui, mais il refusa car il voyageait beaucoup et ne pouvait se charger d'un enfant. Je finis donc par vivre seul, et j'appris à me débrouiller. Je devais avoir une douzaine d'années. J'avais fini par être un peu "sauvage", à l'écart des gens, me transformant parfois et allant me calmer dans les profondeurs des Bois de Cèdres.
Bunyan était parti depuis six mois, et le peu de regrets que j'éprouvais encore à voler les gens avaient disparus, j'en ressentais même du plaisir. Après tout, ma mère était morte par leur faute, et personne n'avait pensé à elle ou moi à sa mort.
- Et ton père?
- Je sais pas grand chose de lui. M'man me racontait parfois sa jeunesse avec lui. Il s'appelait Sheiuke, et c'était un descendant de la famille des Tigres Maudits. Je ne sais presque rien de ma famille, mais je sais pourquoi mon père est mort, et pourquoi je suis ainsi. Une ancienne malédiction fut prononcée, disant que si l'un des membres de notre famille avait un descendant, celui-ci serait hanté par une apparence seconde, tandis que le géniteur se verrait infliger une mort dans les pires souffrances. Et c'est ce qui s'est produit. Ma mère m'a dit que c'était un homme bon. Parfois je me dis que je suis la cause de tout ça, que sans ma naissance, il serait toujours en vie.
- Rei! Tu sais que ce n'est pas ta faute! Ne sois pas trop dur avec toi-même!
- Oui, c'est bon, ça va! HE! Lâche-moi le bras Nina, j'te dis que ça va! Je suis loin d'être malheureux, je l'ai pas connu de toute façon... Mais il aurait dû croire en cette malédiction. Maintenant, je n'ai plus de famille, personne à aimer vraiment. Mes racines sont brisées. Ryu et moi, on n'est pas si différents. J'appartiens à une sorte de "race" moi aussi, c'est une sorte de seconde nature qui parfois se libère malgré moi. Voila, vous savez pourquoi je suis ainsi... "
Je ne saurai mesurer l'intensité de mon soulagement, de ma libération. Je reprends la main de Nina, et la serre fort dans la mienne. Je ne suis pas seul, ils sont là, et à leur façon, me protègent comme l'auraient fait mes parents, comme j'aimerai le faire pour eux. Momo s'approche de moi et me dit :
- Tu n'es plus seul maintenant, Rei. On est là, tout ira bien.
Elle retire alors son affreux chapeau bleu, me le met sur la tête en frappant par la même occasion mon crâne fragile, et part sous la tente en compagnie de Nina.
Kia- Fan de Fruits Basket
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Date d'inscription : 21/05/2005
Re: A tiger's memory
Kia Jeu 26 Mai à 19:30
J’enlève très vite son chapeau, un peu agacé de cette attitude, elle me prend pour qui ? Un gosse ? Je me recoiffe rapidement et Ryu me dit en riant :
- Héhé, tu n’aimes pas les chapeaux d’écolière ?
- Ca va pas non ! En plus, elle m’a frappé la tête ! Ca l’amuse peut-être !
- Je pense qu’elle t’aime bien, au fond. Et toi aussi non ?
En entendant ça, je me sens rougir. Le misérable petit dragon ! Il me connaît comme chaque trou de sa veste ! Je ne lui réponds pas, juste par fierté, et puis, j’ai autre chose en tête…
- Dis, Ryu, pourquoi ne m’as-tu jamais demandé avant pourquoi j’étais ainsi ? Je veux dire, que j’ai une sorte de seconde nature… Je pense que t’en as eu peur non ?
- Pas vraiment, disons que l’occasion ne s’est jamais présentée. Et puis, je pense que cela ne me regardait pas. Si tu avais eu envie d’en parler, tu l’aurais fait de toute façon …. Ce n’est pas forcément évident de parler de ses origines », ajouta - t’il en regardant le ciel. Il marqua une pause et continua :
- C’est pas la grosse chaleur dans ce désert… On ferait bien d’aller dormir un peu. Demain, on voyagera de jour, tant qu’on n’est pas au milieu du désert, ca ira, puis on voyagera de nuit. On t’attend pour refermer la toile de tente.
- J’arrive, deux minutes !
Ryu se lève en poussant un « Urgh ! », et part sous la tente en enlevant ses bottes pour les vider du sable qu’elles contiennent. Je me mets à rêvasser… En expliquant aux autres d’où venait mon apparence, je me suis senti à l’aise, je n’ai éprouvé aucune gêne, aucune honte, alors que toute ma vie, je me sentais seul, je ne savais pas à qui ou comment en parler. La vie ma paraissait injuste, je voyais plein d’enfants rieurs entourés de leurs parents, qui jouaient, et étaient tout simplement heureux. Et puis, j’ai rencontré Teepo, un orphelin, comme moi. Il avait sept ans et moi treize. Il était perdu dans les bois, et ne se souvenait de rien. J’ai eu pitié de lui, et il est venu habiter avec moi dans la cabane. Il était efficace au vol à la tire, et avait appris à jeter quelques sorts. Je me souviens de son premier combat contre un Magiegoo… Teepo a eu très peur, car c’était la première créature magique qu’il rencontrait. Je lui apprenais les ficelles comme on dit, et j’observais son combat, un peu à l’écart. Il a finalement compris qu’il fallait utiliser Gel contre la bête, de type Feu. Le Magiegoo s’apprêtait à asséner un coup qui aurait valu une semaine de coma à Teepo, lorsque le petit me cria : « Rei ! J’ai compris ! », il fit une esquive sur le côté, et la boule de feu du Magiegoo alla pitoyablement se perdre dans les airs. Teepo attaqua avec Gel, et en un seul coup bien placé entre ses deux yeux globuleux, le monstre poussa un cri et disparut. Teepo fit un saut de victoire hyper impressionnant, et apprécia les combats à partir de ce jour-là. J’étais si fier de lui…. Pourquoi? Pourquoi … avait-il fallu que sa fin soit si atroce ? … Comment en était t’on arrivés là?
- Rei ! Tu comptes aller dormir un jour ?
Peco s’est réveillé, et m’attend près de la tente. Je me lève péniblement car mes membres sont engourdis, et ramasse le chapeau de Momo, que je débarrasse de la poussière et du sable, puis je rejoins Peco. Il me regarde d’un œil amusé puis entre dans l’abri. Je le suis et referme le tissu qui sert de porte.
Un cri dans la nuit… C’est Teepo… Je dois aller le sauver. Il m’appelle, il hurle même, il veut que je vienne à son secours, mais je ne vois rien. Tout est sombre autour de moi, mais je dois courir, courir pour aller le sauver. Je fais mon possible, mais le couloir ne se termine pas. Une lueur au fond, je dois aller l’atteindre, je tends la main et bascule. Je tombe, mais n’atterris pas. En fait, je n’ai jamais atterri, à ce moment là, je flotte. Je sais ce qui va se passer, je le sais mais j’attends. Une lueur, celle du fond du couloir, mais plus intense, elle se rapproche et je ne peux rien faire. Je distingue vaguement une forme humaine, elle marche lentement vers moi, c’est elle qui dégage cette aura de lumière…Je vois son visage, Teepo s’avance. Il est adulte, et j’observe ses habits en lambeaux, je connais ses paroles, celles qu’il va me dire.
- Rei ! Tu es un traître ! Tu as tué ton meilleur ami, tu ne mérites pas de vivre.
- Teepo ! Pourquoi es-tu devenu ainsi ? Pourquoi l’as tu écoutée ? C’est toi qui nous as trahi. Tu voulais un monde de paix, mais ce n’est pas en reniant qui tu étais vraiment que tu l’aurais eu. Tu aurais dû vivre, rester avec nous, reconstruire le monde dont on rêvait tous les deux…
- Tu as choisi ton camp. Il va donc falloir que je t’affronte…
- Non ! TEEPO ! TU N’ES PAS AINSI !!!!!!!!!
- Sors tes griffes, traître. Seul le bien peut triompher… C’est la Déesse qui a raison !
Mes pieds tombent lourdement sur le sol. Teepo déclenche un sort me transformant automatiquement en tigre. Autour de nous, des statues de gardiens, je crois distinguer Garr, figé les mains sur sa poitrine. Devenu tigre, je me sens hors de moi, je bouillonne de rage, je tremble. Je ne veux pas l’attaquer, mais il m’y force. Je ne peux pas lutter. Je me jette sur lui, et lui déchire les flancs. Le sang coule le long de mes griffes, ce qui me rend encore plus en colère. POURQUOI ? Son épée m’atteint au ventre. La lame ne veut plus sortir, et mon sang ne cesse de couler. Je fais un mouvement sur le côté gauche qui arrache ma chair et défait l’épée. Je baisse l’échine, et la vue de mon sang sur le sol me rend fou. Je saute alors sur Teepo, et je lui griffe le visage, lui arrachant presque la tête. C’est lui qui s’est trompé de camp. En suis-je sûr ? Les Statues semblent nous rire au nez. Teepo est à terre, et parmi ses plaies, je distingue sa bouche qui rit d’un rire démentiel. Ma blessure m’affaiblit, et je redeviens humain. Non, pas humain, car un homme n’aurait pas fait ça… Je sors ma dague, et l’enfonce dans le cœur de Teepo, en lui disant : « Je suis désolé. C’est pour le bien du Monde… ». Il ne fait plus de bruit, ne crie plus, ses yeux regardent le vide. Il est mort.
Je me relève, et ne sens plus ma blessure. J’avance de quelques pas, et je vois le jeune Teepo tel que je l’avais trouvé dans les Bois, étendu sur le sol. Il est nu, ne fait pas un mouvement. Soudain, il se transforme en Ryu. Les cheveux rétrécissent, la taille aussi. Même situation, face contre terre, juste une choucroute bleue qui m’intrigue… Je sens alors comme une présence derrière moi. Je me retourne et vois alors un immense Dragon Noir qui crache du feu et se déplace en faisant trembler le sol. Ses yeux jaunes et mauvais me regardent et ….
- Rei ! Rei ! Est-ce que ça va ?
- Humm…. Mmm ?
- Rei ! réveille toi !
J’ouvre les yeux, et des gouttes de sueurs tombent de mon front. Ce n’est pas agréable, j’ai les cheveux dans les yeux en plus…Je vois Nina, qui me regarde d’un air affolé. Elle recule tandis que je me lève lentement. Je baisse mes yeux et regarde mes bras. Mes mains ont disparu, et des pattes griffues et poilues les ont remplacées. Je me suis transformé… Je me sens mauvais… Je n’ai qu’une envie … Tuer… Tuer… TUER !...
Nina semble terrifiée. Je me mets à quatre pattes. Je réalise que je suis devenu tigre, je sens toute ma haine, toute une colère refoulée surgir tout à coup en moi. C’est injuste ! Il aurait dû vivre. J’ai tué mon meilleur ami. Je l’ai fait et ne lui ai pas demandé pardon. Je ne méritais pas plus que lui de vivre. Et si j’avais été à sa place ? Je déteste ce monde, je me déteste, et cette fille apeurée en face de moi que je déteste encore plus. C’est de sa faute, c’est de leur faute à tous. Elle est seule, et sans défense. Je pousse un rugissement qui la fait reculer hors de la tente. Je prends une seconde pour penser à ce que je vais faire. Après tout, je ne suis qu’un meurtrier. Une victime de plus. En moi, je sens une présence qui tente en vain de me calmer. Je secoue la tête, comme pour faire partir cette voix, ces images de sang qui me hantent… Je surgis hors de la tente. Nina a sorti son bâton de magie, je la regarde d’un œil mauvais et avide, je vais la dévorer, elle ne mérite pas de vivre cette misérable prétentieuse.
- Rei ! Reprends tes esprits ! Je suis avec toi !
Cette voix peureuse ne m’excite que plus. J’avance d’un pas, alors qu’elle recule. Les autres ne sont pas là. Je n’ai qu’à lui sauter dessus. Un duel s’installe en moi. Je ne peux pas le faire, elle est mon amie, je tiens à elle…
- Il faut que tu m’écoutes ! Ce n’est qu’un mauvais rêve que tu as fait. Cela n’est pas réel, il faut que tu restes calme… Reprends tes esprits par pitié. Pense à moi… A tout ce qu’on a encore à faire. Tu es un humain. Tu ne veux pas me faire de mal. Tu es en colère !
- Je ne veux pas t’écouter! Tu me dégoûtes… Tu n’es rien pour moi, je ne suis pas votre ami. Un jour, je finirai comme Teepo, vous me tuerez car je suis différent. Tu ne peux pas comprendre…
- Si, Rei, je te comprends, je…
PAN ! Un éclair me passe devant les yeux, une lumière aveuglante. Un trou dans le sol, du sable dans les yeux, une deuxième explosion qui se fait entendre… Je recule, aveuglé par la lumière et le bruit. Ryu et Momo accourent. Ryu part protéger Nina, et Momo se met à distance raisonnable de mes griffes, pointant son arme sur moi. Elle ne sait pas qu’en trois bonds je peux être sur elle…
- Rei ! Ca suffit ! Arrête ça ou je t’attaque ! Tu n’es pas différent de nous. Nous sommes tes amis et nous sommes là pour te venir en aide. Tu dois m’écouter !
- A quoi bon ? Vous pensez du mal de moi. Vous ne comprenez pas. Je… ne sais pas ce qui m’arrive. Je suis si faible… Je veux…"
Mes yeux se mouillent, et ma colère s’enfuit soudain. Je ne sens plus de poils ou de griffes. Je suis redevenu humain. Je m’écroule dans le sable, partagé entre la douleur et la honte. Je ne sais plus quoi faire. C’est la première fois que je m’en prends à l’un d’entre eux. Je me sens si mal, si faible. Je ne suis même pas digne de pitié. J’aimerai mourir. Il suffirait d’une troisième explosion, d’une balle en plein cœur. Mais personne ne tire. Personne ne dit rien. Je n’ose pas les regarder, je n’oserai plus jamais. Une voix dans mon oreille :
- Lève-toi maintenant, Rei.
Cette voix résonne dans ma tête comme un écho. Je me sens tout mou. Une voix féminine… Cette voix ? Serait-ce … ? Non, c’est impossible. La voix s’éloigne comme si elle s’était engouffrée dans un tunnel, pour ne plus jamais revenir à mon oreille… Le sable dans lequel je croyais m’être écroulé s’est transformé en un sac de couchage, je ne sens plus ma blessure, seules les larmes coulent encore le long de mes joues. Pas un bruit. Je ne comprends plus. Où suis-je ? Que m’est-il arrivé ? Mes paupières s’ouvrent lentement car j’ai peur de ce que je vais voir. Elles sont lourdes, et j’ai les yeux collés par les larmes, mais là, rien. Je ne vois rien. Plus de soleil, plus d’explosions, plus de sable. Juste le toit de la tente, qui tremble très légèrement à cause du vent. Combien de temps ai-je dormi ? La porte de la tente est ouverte, et le soleil semble haut perché déjà. Je me lève et sèche rapidement mes larmes. Mon dos est tout usé, comme si j’avais passé la nuit à me tortiller. Les sacs des autres sont pliés, il semble que je sois retardataire… Je plie le mien, très mal comme toujours, je le pose dans un coin, et m’apprête à sortir. Cette voix me hante, cela faisait si longtemps que je ne l’avais pas entendue…
J’essaie de bien me réveiller et de me montrer de bonne humeur, comme si j’avais passé une excellente nuit, puis je sors rejoindre les autres. Momo est seule, assise près de son Bazooka, transformé en bouclier pour lui faire de l’ombre. Elle tourne la tête tandis que j’approche, son image pointant son arme vers moi est présente à mon esprit, et je n’ose pas avancer plus.
- Qu’attends-tu Rei ? Viens t’asseoir ! Tu ne te sens pas bien ?
Sans savoir pourquoi, j’obéis machinalement au son de sa voix. Je m’assieds lentement sur le sol, le sable est très chaud. Momo s’aperçoit que je brûle…
- Prends une couverture, c’est pas mieux ?
- T’as raison…
- Héhé, tu n’aimes pas les chapeaux d’écolière ?
- Ca va pas non ! En plus, elle m’a frappé la tête ! Ca l’amuse peut-être !
- Je pense qu’elle t’aime bien, au fond. Et toi aussi non ?
En entendant ça, je me sens rougir. Le misérable petit dragon ! Il me connaît comme chaque trou de sa veste ! Je ne lui réponds pas, juste par fierté, et puis, j’ai autre chose en tête…
- Dis, Ryu, pourquoi ne m’as-tu jamais demandé avant pourquoi j’étais ainsi ? Je veux dire, que j’ai une sorte de seconde nature… Je pense que t’en as eu peur non ?
- Pas vraiment, disons que l’occasion ne s’est jamais présentée. Et puis, je pense que cela ne me regardait pas. Si tu avais eu envie d’en parler, tu l’aurais fait de toute façon …. Ce n’est pas forcément évident de parler de ses origines », ajouta - t’il en regardant le ciel. Il marqua une pause et continua :
- C’est pas la grosse chaleur dans ce désert… On ferait bien d’aller dormir un peu. Demain, on voyagera de jour, tant qu’on n’est pas au milieu du désert, ca ira, puis on voyagera de nuit. On t’attend pour refermer la toile de tente.
- J’arrive, deux minutes !
Ryu se lève en poussant un « Urgh ! », et part sous la tente en enlevant ses bottes pour les vider du sable qu’elles contiennent. Je me mets à rêvasser… En expliquant aux autres d’où venait mon apparence, je me suis senti à l’aise, je n’ai éprouvé aucune gêne, aucune honte, alors que toute ma vie, je me sentais seul, je ne savais pas à qui ou comment en parler. La vie ma paraissait injuste, je voyais plein d’enfants rieurs entourés de leurs parents, qui jouaient, et étaient tout simplement heureux. Et puis, j’ai rencontré Teepo, un orphelin, comme moi. Il avait sept ans et moi treize. Il était perdu dans les bois, et ne se souvenait de rien. J’ai eu pitié de lui, et il est venu habiter avec moi dans la cabane. Il était efficace au vol à la tire, et avait appris à jeter quelques sorts. Je me souviens de son premier combat contre un Magiegoo… Teepo a eu très peur, car c’était la première créature magique qu’il rencontrait. Je lui apprenais les ficelles comme on dit, et j’observais son combat, un peu à l’écart. Il a finalement compris qu’il fallait utiliser Gel contre la bête, de type Feu. Le Magiegoo s’apprêtait à asséner un coup qui aurait valu une semaine de coma à Teepo, lorsque le petit me cria : « Rei ! J’ai compris ! », il fit une esquive sur le côté, et la boule de feu du Magiegoo alla pitoyablement se perdre dans les airs. Teepo attaqua avec Gel, et en un seul coup bien placé entre ses deux yeux globuleux, le monstre poussa un cri et disparut. Teepo fit un saut de victoire hyper impressionnant, et apprécia les combats à partir de ce jour-là. J’étais si fier de lui…. Pourquoi? Pourquoi … avait-il fallu que sa fin soit si atroce ? … Comment en était t’on arrivés là?
- Rei ! Tu comptes aller dormir un jour ?
Peco s’est réveillé, et m’attend près de la tente. Je me lève péniblement car mes membres sont engourdis, et ramasse le chapeau de Momo, que je débarrasse de la poussière et du sable, puis je rejoins Peco. Il me regarde d’un œil amusé puis entre dans l’abri. Je le suis et referme le tissu qui sert de porte.
Un cri dans la nuit… C’est Teepo… Je dois aller le sauver. Il m’appelle, il hurle même, il veut que je vienne à son secours, mais je ne vois rien. Tout est sombre autour de moi, mais je dois courir, courir pour aller le sauver. Je fais mon possible, mais le couloir ne se termine pas. Une lueur au fond, je dois aller l’atteindre, je tends la main et bascule. Je tombe, mais n’atterris pas. En fait, je n’ai jamais atterri, à ce moment là, je flotte. Je sais ce qui va se passer, je le sais mais j’attends. Une lueur, celle du fond du couloir, mais plus intense, elle se rapproche et je ne peux rien faire. Je distingue vaguement une forme humaine, elle marche lentement vers moi, c’est elle qui dégage cette aura de lumière…Je vois son visage, Teepo s’avance. Il est adulte, et j’observe ses habits en lambeaux, je connais ses paroles, celles qu’il va me dire.
- Rei ! Tu es un traître ! Tu as tué ton meilleur ami, tu ne mérites pas de vivre.
- Teepo ! Pourquoi es-tu devenu ainsi ? Pourquoi l’as tu écoutée ? C’est toi qui nous as trahi. Tu voulais un monde de paix, mais ce n’est pas en reniant qui tu étais vraiment que tu l’aurais eu. Tu aurais dû vivre, rester avec nous, reconstruire le monde dont on rêvait tous les deux…
- Tu as choisi ton camp. Il va donc falloir que je t’affronte…
- Non ! TEEPO ! TU N’ES PAS AINSI !!!!!!!!!
- Sors tes griffes, traître. Seul le bien peut triompher… C’est la Déesse qui a raison !
Mes pieds tombent lourdement sur le sol. Teepo déclenche un sort me transformant automatiquement en tigre. Autour de nous, des statues de gardiens, je crois distinguer Garr, figé les mains sur sa poitrine. Devenu tigre, je me sens hors de moi, je bouillonne de rage, je tremble. Je ne veux pas l’attaquer, mais il m’y force. Je ne peux pas lutter. Je me jette sur lui, et lui déchire les flancs. Le sang coule le long de mes griffes, ce qui me rend encore plus en colère. POURQUOI ? Son épée m’atteint au ventre. La lame ne veut plus sortir, et mon sang ne cesse de couler. Je fais un mouvement sur le côté gauche qui arrache ma chair et défait l’épée. Je baisse l’échine, et la vue de mon sang sur le sol me rend fou. Je saute alors sur Teepo, et je lui griffe le visage, lui arrachant presque la tête. C’est lui qui s’est trompé de camp. En suis-je sûr ? Les Statues semblent nous rire au nez. Teepo est à terre, et parmi ses plaies, je distingue sa bouche qui rit d’un rire démentiel. Ma blessure m’affaiblit, et je redeviens humain. Non, pas humain, car un homme n’aurait pas fait ça… Je sors ma dague, et l’enfonce dans le cœur de Teepo, en lui disant : « Je suis désolé. C’est pour le bien du Monde… ». Il ne fait plus de bruit, ne crie plus, ses yeux regardent le vide. Il est mort.
Je me relève, et ne sens plus ma blessure. J’avance de quelques pas, et je vois le jeune Teepo tel que je l’avais trouvé dans les Bois, étendu sur le sol. Il est nu, ne fait pas un mouvement. Soudain, il se transforme en Ryu. Les cheveux rétrécissent, la taille aussi. Même situation, face contre terre, juste une choucroute bleue qui m’intrigue… Je sens alors comme une présence derrière moi. Je me retourne et vois alors un immense Dragon Noir qui crache du feu et se déplace en faisant trembler le sol. Ses yeux jaunes et mauvais me regardent et ….
- Rei ! Rei ! Est-ce que ça va ?
- Humm…. Mmm ?
- Rei ! réveille toi !
J’ouvre les yeux, et des gouttes de sueurs tombent de mon front. Ce n’est pas agréable, j’ai les cheveux dans les yeux en plus…Je vois Nina, qui me regarde d’un air affolé. Elle recule tandis que je me lève lentement. Je baisse mes yeux et regarde mes bras. Mes mains ont disparu, et des pattes griffues et poilues les ont remplacées. Je me suis transformé… Je me sens mauvais… Je n’ai qu’une envie … Tuer… Tuer… TUER !...
Nina semble terrifiée. Je me mets à quatre pattes. Je réalise que je suis devenu tigre, je sens toute ma haine, toute une colère refoulée surgir tout à coup en moi. C’est injuste ! Il aurait dû vivre. J’ai tué mon meilleur ami. Je l’ai fait et ne lui ai pas demandé pardon. Je ne méritais pas plus que lui de vivre. Et si j’avais été à sa place ? Je déteste ce monde, je me déteste, et cette fille apeurée en face de moi que je déteste encore plus. C’est de sa faute, c’est de leur faute à tous. Elle est seule, et sans défense. Je pousse un rugissement qui la fait reculer hors de la tente. Je prends une seconde pour penser à ce que je vais faire. Après tout, je ne suis qu’un meurtrier. Une victime de plus. En moi, je sens une présence qui tente en vain de me calmer. Je secoue la tête, comme pour faire partir cette voix, ces images de sang qui me hantent… Je surgis hors de la tente. Nina a sorti son bâton de magie, je la regarde d’un œil mauvais et avide, je vais la dévorer, elle ne mérite pas de vivre cette misérable prétentieuse.
- Rei ! Reprends tes esprits ! Je suis avec toi !
Cette voix peureuse ne m’excite que plus. J’avance d’un pas, alors qu’elle recule. Les autres ne sont pas là. Je n’ai qu’à lui sauter dessus. Un duel s’installe en moi. Je ne peux pas le faire, elle est mon amie, je tiens à elle…
- Il faut que tu m’écoutes ! Ce n’est qu’un mauvais rêve que tu as fait. Cela n’est pas réel, il faut que tu restes calme… Reprends tes esprits par pitié. Pense à moi… A tout ce qu’on a encore à faire. Tu es un humain. Tu ne veux pas me faire de mal. Tu es en colère !
- Je ne veux pas t’écouter! Tu me dégoûtes… Tu n’es rien pour moi, je ne suis pas votre ami. Un jour, je finirai comme Teepo, vous me tuerez car je suis différent. Tu ne peux pas comprendre…
- Si, Rei, je te comprends, je…
PAN ! Un éclair me passe devant les yeux, une lumière aveuglante. Un trou dans le sol, du sable dans les yeux, une deuxième explosion qui se fait entendre… Je recule, aveuglé par la lumière et le bruit. Ryu et Momo accourent. Ryu part protéger Nina, et Momo se met à distance raisonnable de mes griffes, pointant son arme sur moi. Elle ne sait pas qu’en trois bonds je peux être sur elle…
- Rei ! Ca suffit ! Arrête ça ou je t’attaque ! Tu n’es pas différent de nous. Nous sommes tes amis et nous sommes là pour te venir en aide. Tu dois m’écouter !
- A quoi bon ? Vous pensez du mal de moi. Vous ne comprenez pas. Je… ne sais pas ce qui m’arrive. Je suis si faible… Je veux…"
Mes yeux se mouillent, et ma colère s’enfuit soudain. Je ne sens plus de poils ou de griffes. Je suis redevenu humain. Je m’écroule dans le sable, partagé entre la douleur et la honte. Je ne sais plus quoi faire. C’est la première fois que je m’en prends à l’un d’entre eux. Je me sens si mal, si faible. Je ne suis même pas digne de pitié. J’aimerai mourir. Il suffirait d’une troisième explosion, d’une balle en plein cœur. Mais personne ne tire. Personne ne dit rien. Je n’ose pas les regarder, je n’oserai plus jamais. Une voix dans mon oreille :
- Lève-toi maintenant, Rei.
Cette voix résonne dans ma tête comme un écho. Je me sens tout mou. Une voix féminine… Cette voix ? Serait-ce … ? Non, c’est impossible. La voix s’éloigne comme si elle s’était engouffrée dans un tunnel, pour ne plus jamais revenir à mon oreille… Le sable dans lequel je croyais m’être écroulé s’est transformé en un sac de couchage, je ne sens plus ma blessure, seules les larmes coulent encore le long de mes joues. Pas un bruit. Je ne comprends plus. Où suis-je ? Que m’est-il arrivé ? Mes paupières s’ouvrent lentement car j’ai peur de ce que je vais voir. Elles sont lourdes, et j’ai les yeux collés par les larmes, mais là, rien. Je ne vois rien. Plus de soleil, plus d’explosions, plus de sable. Juste le toit de la tente, qui tremble très légèrement à cause du vent. Combien de temps ai-je dormi ? La porte de la tente est ouverte, et le soleil semble haut perché déjà. Je me lève et sèche rapidement mes larmes. Mon dos est tout usé, comme si j’avais passé la nuit à me tortiller. Les sacs des autres sont pliés, il semble que je sois retardataire… Je plie le mien, très mal comme toujours, je le pose dans un coin, et m’apprête à sortir. Cette voix me hante, cela faisait si longtemps que je ne l’avais pas entendue…
J’essaie de bien me réveiller et de me montrer de bonne humeur, comme si j’avais passé une excellente nuit, puis je sors rejoindre les autres. Momo est seule, assise près de son Bazooka, transformé en bouclier pour lui faire de l’ombre. Elle tourne la tête tandis que j’approche, son image pointant son arme vers moi est présente à mon esprit, et je n’ose pas avancer plus.
- Qu’attends-tu Rei ? Viens t’asseoir ! Tu ne te sens pas bien ?
Sans savoir pourquoi, j’obéis machinalement au son de sa voix. Je m’assieds lentement sur le sol, le sable est très chaud. Momo s’aperçoit que je brûle…
- Prends une couverture, c’est pas mieux ?
- T’as raison…
Kia- Fan de Fruits Basket
- Nombre de messages : 143
Localisation : Vis à Tatoooine, mais rend visite à son époux sur Coruscant^^
Date d'inscription : 21/05/2005
Re: A tiger's memory
Kia Jeu 26 Mai à 19:32
Je ne réalise pas. C’est trop dur. Je me demande si je ne suis pas encore dans ce rêve… Il m’arrive souvent de voir Teepo dans mes cauchemars, mais ensuite je me réveille. Mais là, je voulais tuer Nina, je voulais enfoncer mes crocs dans sa chair, je voulais qu’elle ait mal, je la détestais… N’était-ce qu’un rêve sans intérêt ? Quelque part au fond de moi, ces envies de meurtre et de vengeance sommeillent. Suis-je mauvais ? Je crois que je ne vaux pas mieux que cette Déesse qu’on a détruite. Mes amis me font confiance, alors qu’ils devraient m’éviter, s’éloigner de moi…
- Tu n’as pas l’air d’aller bien ! Que se passe t’il ?
La voix de Momo me fait sursauter. J’essaie de paraître sûr de moi.
- Je vais très bien, je t’assure !
- Ce n’est pas l’impression que j’ai… Ca doit être la mauvaise nuit que tu as passée.
- Hein ? qu’est c’ que tu dis ?
- Tu ne t’en souviens pas ? Tu n’as pas arrêté de gigoter... Tu nous as fait passer une très mauvaise nuit. Tu murmurais des choses incompréhensibles, puis tu as poussé un cri qui a même réveillé Peco. Tu as fini par te taire.
- Où sont les autres ? Quelle heure il est ?
- Bah, Ryu est parti faire un tour dans le coin avec le Rakhda, car il voulait retrouver le coup de main avec son épée. Nina l’a bien sûr accompagné, et moi j’attendais que tu te réveilles.
Je ne sens même plus le sable brûlant sous mes doigts. Je me sens soulagé de ne pas avoir laissé paraître dans mon sommeil ce dont je rêvais. Est-ce que je dois lui dire ? Je crois qu’il est préférable que je me taise, ce que je fais. On entend au loin le rire de Nina, et en quelques instants, les deux tourtereaux nous rejoignent, leur animal de compagnie en tête.
- Ca va mieux, Rei ? me demande Nina.
- Ouaip, ca va, prêt à attaquer notre premier jour dans le désert !
En disant cela, je n’ose pas regarder Nina, car j’ai peur, mais je ne sais pas vraiment pourquoi…
Finalement, je préfère me lever en gardant les yeux baissés, et je décide d’aller démonter la tente. Ryu arrive à mes côtés et participe au démontage. Je préfère ne pas le regarder, car un simple coup d’œil et il pourrait comprendre… La tente est rapidement rangée, le Rakhda chargé à bloc, chacun boit une gorgée d’eau, et Ryu et moi partons dans le désert. Les filles vont rester dormir ou caqueter à l’ombre d’un parasol géant, pendant que nous partons combattre les Magmas et autres Scorpions. En attendant de rencontrer des monstres, Ryu me demande :
- Dis, Rei, ca t’est encore arrivé, ce rêve, n’est-ce pas ?
- Co…Comment le sais-tu ?
- On se connaît depuis qu’on est gosses. Je te connais bien. Tu te souviens du jour où tu m’as trouvé ?
- Si je m’en souviens ! Quelle question ! Je serai pas là aujourd’hui si j’avais oublié ce jour !
- Bon hé bien, tu sais que j’avais dormi un sacré bout de temps dans le lit de Teepo ! Je vous avais retrouvé au village, et tu m’avais demandé pourquoi j’avais une mine affreuse. J’avais rien dit, mais tu avais compris que j’avais fait un mauvais rêve, tu n’as jamais vraiment su de quoi, non ? Pourtant tu l’as vu tout de suite Alors je crois qu’on est liés par les songes, quand quelqu’un rêve et qu’il ne va pas bien, l’autre le sent. Je n’ai pas d’autre explication. »
Je n’écoute pas vraiment ce que Ryu est en train de me dire, juste des mots par-ci, par-là. Je suis ailleurs, au pays du souvenir. Si je me souviens du jour où j’ai trouvé Ryu ? Ca oui ! Je chassais le sanglier. On en n’avait pas vu depuis si longtemps ! J’avais hâte de faire griller çui-là et le voir dans mon assiette. J’étais à l’affût derrière un talus, près à bondir d’une façon très spectaculaire, quand PAF ! le sanglier se barre en couinant. Pourquoi ? Deux loups et une choucroute bleue qui avaient osé remuer ! Je me suis senti très énervé, et j’ai tué les deux loups d’un coup de dague dans le ventre. Les enfoirés ! Me voler ainsi une occasion unique de manger de la viande ! Je m’avançai alors vers le p’tit bout de chair rose, on ne savait pas, des fois que ce fut bon à manger… Je ne savais pas vraiment, je voyais juste deux fesses roses et une grosse touffe bleue à l’autre bout. J’étais même pas sûr que ce soient des cheveux… Je n’avais pas de pitié pour cette créature insignifiante. Elle ne représentait rien pour moi, et j’allais repartir pour dénicher autre chose quand j’entendis un : « Maman… », je me retournais et vis le petit bout remuer. C’était une voix de garçon, il essayait de se lever… Pris de remords, je décidais d’aller le voir de plus près, au moins le retourner et voir son visage… C’était un orphelin… Cette scène me rappela inévitablement ma découverte de Teepo, deux ou trois ans auparavant. Nu, seul dans la forêt, et ce même bruit de locomotive au loin. Je n’en étais plus très sûr. Je me demandais ce que je pouvais faire pour le gosse, mais il n’y avait rien à faire. On ne trouvait pas assez à manger pour nous deux, Teepo et moi ! Une troisième bouche ! Allais-je le laisser là ? Allait-il mourir sans que je ne l’aide ? Ma pitié fut trop grande, je pris le petit sur mon dos, pour l’emmener au chaud chez nous...
Le « petit » a bien grandi depuis, il marche en silence à mes côtés, comme toujours il a l’air grave et sérieux. Il redresse la tête à l’assaut de deux Cactus et d’un Scorpion, dont on se débarrasse facilement.
Il a tellement évolué… Dire qu’au départ il ne savait même pas avancer avec une armure… C’est sûr, se trimballer en pyjama, c’est plus sympa et plus agréable ! Nous continuons notre route en silence, chacun de nous perdu dans ses pensées respectives…
Le soleil commence à taper dur… Je sens que mon front est en sueur. Je bois une gorgée d’eau et tend ma gourde à Ryu. Il n’est pas vraiment incommodé par le désert, de nous tous, c’est lui qui tient le mieux la chaleur. Combien de temps on a tourné en rond avant de sortir de ce foutu désert ? Je tenais une espèce de calendrier, et comptais les jours qui passaient et se ressemblaient. Ryu épuisait toutes nos réserves d’eau pour finalement nous annoncer avec le sourire qu’on aurait à repartir depuis le début ! Je plaignais sincèrement les Rakhdas qui faisaient les allers retours avec nous… Si on n’est pas revenus dix fois au point de départ, je m’appelle plus Rei ! Maintenant, je n’en veux plus à Ryu, simplement car c’est le dernier voyage qu’on fera sous cette chaleur. Je rentre chez moi, pour ne plus en repartir. Ryu sort soudain de sa rêverie et me regarde :
- Dis, tu trouves pas ça bizarre qu’il n’y ait plus de monstres ? Ca fait un moment qu’on n’en a pas croisé…
- Et alors ? qu’est-ce que ça peut faire ? Tu préfères devoir te battre toutes les trente secondes sous cette chaleur ?
- C’est pas ça…. Mais ça m’inquiète un peu… Les monstres n’ont jamais quitté ce désert, et dès la première occasion, ils nous sautent dessus. Quelque chose ne tourne pas rond….
- Si tu l’dis ! Moi je crois simplement que les monstres nous trouvent trop forts et ils ont peur de se faire zigouill…
Je ne peux pas finir ma phrase. Un souffle d’air brûlant se répand tout autour de nous, et je suis éjecté à quatre bons mètres de là où je me trouvais une seconde avant. Ryu aussi a fait un vol plané. L’air me brûle, je ne supporte pas cette chaleur, ma tête va exploser. On sent quelque chose remuer dans le sol. J’essaie de bouger la jambe, mais la douleur m’empêche d’exécuter un mouvement. Ma jambe semble avoir été brisée dans ma chute. Le sang coule et tâche mon habit. Je me retiens de crier, la fierté sans doute. Je tente de distinguer Ryu qui ne semble pas bouger. Et si il était évanoui ? J’essaie de ramper en serrant les dents, mais je vais si lentement… Finalement, j’arrive à la hauteur de Ryu qui a les yeux fermés.
- Ryu, Ryu… Réponds-moi ! Hé !
Je le secoue mais rien à faire. Le sol tremble de plus en plus, ma jambe me fait horriblement mal… Quelque chose va surgir du sol. Je ne sais pas à quoi m’attendre. Cette chaleur insoutenable me fait penser à cette fille… Isuzu… Les flammes rouges et noires tout autour de moi, ce feu qui venait me lécher la peau. Je ne sentais même plus la douleur, je voulais mourir. Aïsu était sûrement déjà morte, je n’avais plus qu’à la rejoindre, je l’avais perdue, il ne me restait plus rien… Ryu émet alors un son inarticulé. Je reprends courage et le secoue vigoureusement. Je prends ma gourde d’eau et lui asperge le visage. Ses paupières remuent, il ne faut pas qu’il succombe à la chaleur. On est en plein tremblement de terre. Ma jambe se soulève à chaque secousse et retombe lamentablement, accentuant encore un peu la douleur, si c’est possible.
- Ryu ! Ryu ! Il faut que tu m’écoutes ! Réveille-toi ! C’est un monstre ! RYU !!! »
Trop tard. Un trou béant se forme à quelques pas de nous, laissant apparaître une sorte de ver géant, de la même couleur que le sable. Il n’a pas d’yeux, juste une énorme gueule qui hurle. Il doit faire au moins six mètres, je n’en reviens pas. La chaleur est encore plus insupportable. En humain, et seul, je n’ai aucune chance contre lui. Je m’éloigne le plus loin possible de Ryu, pour détourner l’attention du monstre. Ca marche. Je n’ai plus qu’à prendre une grande inspiration, et à prier pour que je ne m’attaque pas à Ryu. Quelques secondes suffisent. Je ne sens presque plus la douleur, ni la chaleur. Je suis enragé. Ce sale ver a fait du mal à Ryu, il va payer. Je sors mes griffes, prêt à bondir. Le monstre pousse un hurlement. Le combat va commencer.
Je ne laisse aucun répit à la chose. Je lui saute aussitôt dessus, accrochant mes griffes sur son corps. Je ne tiens pas longtemps, car sa peau est lisse, il se secoue et me fait lâcher prise. J’évite sa réplique qui ne se fait pas attendre. J’ai réussi à le griffer malgré tout, et parmi cette énorme surface de chair, je peux distinguer du sang. Je tourne alors autour de la bête, cherchant un point faible. La taille ne fait pas tout, et le monstre n’est vraiment pas rapide. Il n’arrive pas à suivre mes déplacements, même si je ne suis pas sûr qu’il puisse voir… J’enfonce alors mes crocs dans sa chair le plus fort que je peux… Je tiens longtemps. La bête hurle de douleur, elle se débat, et finit par m’envoyer manger du sable un peu plus loin. En remuant ainsi, elle ne fait qu’ouvrir encore plus sa blessure, son sang gicle partout, et plus elle se tortille, plus elle s’affaiblit. J’en profite pour jeter un coup d’œil à Ryu. Il n’a pas bougé depuis que je l’ai laissé pour me consacrer au monstre. La bête en profite pour me frapper avec sa queue géante, un violent coup dans la tête, je m’écroule par terre car je suis un peu assommé. Elle me fait bouffer du sable et de la poussière, cette chose immonde. Ce coup résonne dans mon cerveau… Je secoue la tête comme pour faire partir ce son strident et reprendre mes esprits. Cette secousse était une erreur, j’ai encore plus mal qu’avant. Mon oreille gauche saigne. Ca me rend fou. Je me redresse et me remets en position d’attaque tout en observant la bête ; ce sera le coup décisif, pour elle ou moi. Bien que la bestiole n’ait pas de paire d’yeux, elle sait où je me trouve, et même si elle n’est pas rapide, elle est très grande et se glisse avec facilité sur le sol. En cinq secondes à peine, elle est juste devant moi et se dresse de toute sa hauteur. Elle remue la queue de façon menaçante et sa gueule devient un trou béant. Eurk ! de la bave ! Elle fait de la grosse mousse blanche, c’est répugnant. Ca coule partout, elle m’en verse sur le dos. Sur le sable s’amasse peu à peu un gros tas de bulles blanches. Ca me dégoûte, et j’essaie de me débarrasser de ce que j’ai sur le dos en me roulant dans le sable. J’ai du mal à me débarrasser de ce liquide gluant et qui pue atrocement fort. J’en ai un peu qui reste collé à mes poils. J’éternue tellement ca sent fort…Je dresse la tête comme pour lui lancer un défi. Je ne peux pas regarder ce gros ver jusqu’en haut car le soleil m’éblouit trop. Mes poils se redressent soudain, je fais un bond sur le côté. Juste à temps. Le monstre a plongé la gueule ouverte sur moi, il est rentré dans le sol, mais va remonter. Où ? Quand ? J’essaie d’échapper au trou béant qui s’est formé pour laisser échapper la créature. Le sol tremble à nouveau. Je me dépêche d’aller voir Ryu. Je l’avais vu bouger de loin. Il crachote du sable, s’étouffe presque.
- Reprends- toi ! Y’a une bestiole qui veut bouffer de l’humain là…
- Mon épée ! Passe la moi !
Je lui pousse son épée vers sa main avec mon museau. Il ne tarde pas à se lever. Je recule un peu et je bouge un maximum pour que la bête ne m’avale pas en ressortant la gueule du sable. Je tourne en rond, ca peut paraître ridicule, mais le sol tremble si fort que même malgré moi je me déplace. Ryu rassemble deux gênes et se transforme en Dragon. Une puissante aura émane de lui.
- Cours, Rei ! Je m’occupe de lui !
Je fais ce qu’il me dit. Un dragon contre un ver de terre, c’est inutile que je m’en mêle. Je me mets donc à distance suffisante pour redevenir humain. J’observe le combat qui n’en est plus vraiment un. Ryu s’élève dans les airs dans un grand cri strident, puis il utilise son attaque Aura contre le monstre, ce qui a pour effet de le rendre particulièrement énervé… Je vois une grosse entaille rouge sur sa peau, et quelque chose d’assez lourd qui tombe sur le sol… Je ne peux pas voir ce que c’est… Le monstre saigne abondamment, parmi la poussière je distingue des jets rouge sang. La bête s’apprête à répliquer en se redressant de toute sa hauteur, elle cherche à frapper Ryu comme lorsqu’on chasse une simple mouche. Ryu rassemble un peu d’énergie, tout en volant plus haut pour être hors d’atteinte. Toujours dans un grand cri, il envoie un souffle de Dragon ; le ver s’écroule dans un hurlement. Il n’est pas mort, mais repart dépité dans les profondeurs des sables. Il ne reviendra plus. Ryu se pose et reprend forme humaine. Il ramasse son épée qu’il avait laissée à terre, et court vers moi.
- Rei ! T’es blessé ! Ca va aller ?
- Ne t’en fais pas ce n’est qu’une … AILLE ! égratignure.
- Je ne peux pas te laisser comme ca. Il faut qu’on reparte.
- Faire demi-tour ? Pas question ! On va continuer ! Laisse-moi me reposer cinq minutes. »
Je fais mon fier, mais ma jambe me fait vraiment très mal. Je ne veux pas passer pour un moins que rien devant mon ami. Il n’est pas stupide, et il voit bien que je ne peux pas bouger ! Il regarde ma jambe meurtrie et pose la main dessus. Je serre les dents.
- Tu ne peux même pas la bouger sans que ça t’arrache un cri de douleur. Il faut qu’on fasse quelque chose. C’est mal tombé, je peux pas te laisser là sous le soleil. Même moi je ne saurai pas retrouver les filles.
Il regarde alors l’horizon. Du sable à perte de vue. Peut-être qu’il croit aux miracles.
- Dans quelques heures il fera nuit. Les filles nous retrouveront vite avec le Rakhda. On n’a qu’à les attendre ici.
- Il faut qu’on se mette à l’abri du soleil. En plus, ma gourde est vide.
- Bouge pas.
Ryu se lève et repart vers l’endroit où il a combattu le monstre. Il prend quelque chose au sol et ramène une sorte de toile, un peu plus grosse qu’une couverture. En se rapprochant de moi, je me rends compte de ce qu’est la couverture. La peau du ver des sables ! Ryu a dû lui couper un bout de chair en guise d’avertissement. C’était donc ça la blessure, et le machin tombé au sol… Ryu a une mine fatiguée. Il finit par s’asseoir devant moi.
- Ca nous protègera du soleil.
- C’est un peu ensanglanté non ? lui dis-je d'un air ironique.
- Tu préfères cramer ta peau ? Pas moi….
- Ouais, pas besoin d’être ironique ! Allez donne ca ! »
Avant de nous enrouler dedans, j’en coupe un bout que je mets autour de ma jambe. Je n’avais pas remarqué, mais je saigne encore pas mal. Ryu se rapproche de moi, j’essaie de m’asseoir pour tenir moins de place, et nos armes sont plantées dans le sol pour fixer notre tente improvisée. L’attente risque d’être longue…
- Tu n’as pas l’air d’aller bien ! Que se passe t’il ?
La voix de Momo me fait sursauter. J’essaie de paraître sûr de moi.
- Je vais très bien, je t’assure !
- Ce n’est pas l’impression que j’ai… Ca doit être la mauvaise nuit que tu as passée.
- Hein ? qu’est c’ que tu dis ?
- Tu ne t’en souviens pas ? Tu n’as pas arrêté de gigoter... Tu nous as fait passer une très mauvaise nuit. Tu murmurais des choses incompréhensibles, puis tu as poussé un cri qui a même réveillé Peco. Tu as fini par te taire.
- Où sont les autres ? Quelle heure il est ?
- Bah, Ryu est parti faire un tour dans le coin avec le Rakhda, car il voulait retrouver le coup de main avec son épée. Nina l’a bien sûr accompagné, et moi j’attendais que tu te réveilles.
Je ne sens même plus le sable brûlant sous mes doigts. Je me sens soulagé de ne pas avoir laissé paraître dans mon sommeil ce dont je rêvais. Est-ce que je dois lui dire ? Je crois qu’il est préférable que je me taise, ce que je fais. On entend au loin le rire de Nina, et en quelques instants, les deux tourtereaux nous rejoignent, leur animal de compagnie en tête.
- Ca va mieux, Rei ? me demande Nina.
- Ouaip, ca va, prêt à attaquer notre premier jour dans le désert !
En disant cela, je n’ose pas regarder Nina, car j’ai peur, mais je ne sais pas vraiment pourquoi…
Finalement, je préfère me lever en gardant les yeux baissés, et je décide d’aller démonter la tente. Ryu arrive à mes côtés et participe au démontage. Je préfère ne pas le regarder, car un simple coup d’œil et il pourrait comprendre… La tente est rapidement rangée, le Rakhda chargé à bloc, chacun boit une gorgée d’eau, et Ryu et moi partons dans le désert. Les filles vont rester dormir ou caqueter à l’ombre d’un parasol géant, pendant que nous partons combattre les Magmas et autres Scorpions. En attendant de rencontrer des monstres, Ryu me demande :
- Dis, Rei, ca t’est encore arrivé, ce rêve, n’est-ce pas ?
- Co…Comment le sais-tu ?
- On se connaît depuis qu’on est gosses. Je te connais bien. Tu te souviens du jour où tu m’as trouvé ?
- Si je m’en souviens ! Quelle question ! Je serai pas là aujourd’hui si j’avais oublié ce jour !
- Bon hé bien, tu sais que j’avais dormi un sacré bout de temps dans le lit de Teepo ! Je vous avais retrouvé au village, et tu m’avais demandé pourquoi j’avais une mine affreuse. J’avais rien dit, mais tu avais compris que j’avais fait un mauvais rêve, tu n’as jamais vraiment su de quoi, non ? Pourtant tu l’as vu tout de suite Alors je crois qu’on est liés par les songes, quand quelqu’un rêve et qu’il ne va pas bien, l’autre le sent. Je n’ai pas d’autre explication. »
Je n’écoute pas vraiment ce que Ryu est en train de me dire, juste des mots par-ci, par-là. Je suis ailleurs, au pays du souvenir. Si je me souviens du jour où j’ai trouvé Ryu ? Ca oui ! Je chassais le sanglier. On en n’avait pas vu depuis si longtemps ! J’avais hâte de faire griller çui-là et le voir dans mon assiette. J’étais à l’affût derrière un talus, près à bondir d’une façon très spectaculaire, quand PAF ! le sanglier se barre en couinant. Pourquoi ? Deux loups et une choucroute bleue qui avaient osé remuer ! Je me suis senti très énervé, et j’ai tué les deux loups d’un coup de dague dans le ventre. Les enfoirés ! Me voler ainsi une occasion unique de manger de la viande ! Je m’avançai alors vers le p’tit bout de chair rose, on ne savait pas, des fois que ce fut bon à manger… Je ne savais pas vraiment, je voyais juste deux fesses roses et une grosse touffe bleue à l’autre bout. J’étais même pas sûr que ce soient des cheveux… Je n’avais pas de pitié pour cette créature insignifiante. Elle ne représentait rien pour moi, et j’allais repartir pour dénicher autre chose quand j’entendis un : « Maman… », je me retournais et vis le petit bout remuer. C’était une voix de garçon, il essayait de se lever… Pris de remords, je décidais d’aller le voir de plus près, au moins le retourner et voir son visage… C’était un orphelin… Cette scène me rappela inévitablement ma découverte de Teepo, deux ou trois ans auparavant. Nu, seul dans la forêt, et ce même bruit de locomotive au loin. Je n’en étais plus très sûr. Je me demandais ce que je pouvais faire pour le gosse, mais il n’y avait rien à faire. On ne trouvait pas assez à manger pour nous deux, Teepo et moi ! Une troisième bouche ! Allais-je le laisser là ? Allait-il mourir sans que je ne l’aide ? Ma pitié fut trop grande, je pris le petit sur mon dos, pour l’emmener au chaud chez nous...
Le « petit » a bien grandi depuis, il marche en silence à mes côtés, comme toujours il a l’air grave et sérieux. Il redresse la tête à l’assaut de deux Cactus et d’un Scorpion, dont on se débarrasse facilement.
Il a tellement évolué… Dire qu’au départ il ne savait même pas avancer avec une armure… C’est sûr, se trimballer en pyjama, c’est plus sympa et plus agréable ! Nous continuons notre route en silence, chacun de nous perdu dans ses pensées respectives…
Le soleil commence à taper dur… Je sens que mon front est en sueur. Je bois une gorgée d’eau et tend ma gourde à Ryu. Il n’est pas vraiment incommodé par le désert, de nous tous, c’est lui qui tient le mieux la chaleur. Combien de temps on a tourné en rond avant de sortir de ce foutu désert ? Je tenais une espèce de calendrier, et comptais les jours qui passaient et se ressemblaient. Ryu épuisait toutes nos réserves d’eau pour finalement nous annoncer avec le sourire qu’on aurait à repartir depuis le début ! Je plaignais sincèrement les Rakhdas qui faisaient les allers retours avec nous… Si on n’est pas revenus dix fois au point de départ, je m’appelle plus Rei ! Maintenant, je n’en veux plus à Ryu, simplement car c’est le dernier voyage qu’on fera sous cette chaleur. Je rentre chez moi, pour ne plus en repartir. Ryu sort soudain de sa rêverie et me regarde :
- Dis, tu trouves pas ça bizarre qu’il n’y ait plus de monstres ? Ca fait un moment qu’on n’en a pas croisé…
- Et alors ? qu’est-ce que ça peut faire ? Tu préfères devoir te battre toutes les trente secondes sous cette chaleur ?
- C’est pas ça…. Mais ça m’inquiète un peu… Les monstres n’ont jamais quitté ce désert, et dès la première occasion, ils nous sautent dessus. Quelque chose ne tourne pas rond….
- Si tu l’dis ! Moi je crois simplement que les monstres nous trouvent trop forts et ils ont peur de se faire zigouill…
Je ne peux pas finir ma phrase. Un souffle d’air brûlant se répand tout autour de nous, et je suis éjecté à quatre bons mètres de là où je me trouvais une seconde avant. Ryu aussi a fait un vol plané. L’air me brûle, je ne supporte pas cette chaleur, ma tête va exploser. On sent quelque chose remuer dans le sol. J’essaie de bouger la jambe, mais la douleur m’empêche d’exécuter un mouvement. Ma jambe semble avoir été brisée dans ma chute. Le sang coule et tâche mon habit. Je me retiens de crier, la fierté sans doute. Je tente de distinguer Ryu qui ne semble pas bouger. Et si il était évanoui ? J’essaie de ramper en serrant les dents, mais je vais si lentement… Finalement, j’arrive à la hauteur de Ryu qui a les yeux fermés.
- Ryu, Ryu… Réponds-moi ! Hé !
Je le secoue mais rien à faire. Le sol tremble de plus en plus, ma jambe me fait horriblement mal… Quelque chose va surgir du sol. Je ne sais pas à quoi m’attendre. Cette chaleur insoutenable me fait penser à cette fille… Isuzu… Les flammes rouges et noires tout autour de moi, ce feu qui venait me lécher la peau. Je ne sentais même plus la douleur, je voulais mourir. Aïsu était sûrement déjà morte, je n’avais plus qu’à la rejoindre, je l’avais perdue, il ne me restait plus rien… Ryu émet alors un son inarticulé. Je reprends courage et le secoue vigoureusement. Je prends ma gourde d’eau et lui asperge le visage. Ses paupières remuent, il ne faut pas qu’il succombe à la chaleur. On est en plein tremblement de terre. Ma jambe se soulève à chaque secousse et retombe lamentablement, accentuant encore un peu la douleur, si c’est possible.
- Ryu ! Ryu ! Il faut que tu m’écoutes ! Réveille-toi ! C’est un monstre ! RYU !!! »
Trop tard. Un trou béant se forme à quelques pas de nous, laissant apparaître une sorte de ver géant, de la même couleur que le sable. Il n’a pas d’yeux, juste une énorme gueule qui hurle. Il doit faire au moins six mètres, je n’en reviens pas. La chaleur est encore plus insupportable. En humain, et seul, je n’ai aucune chance contre lui. Je m’éloigne le plus loin possible de Ryu, pour détourner l’attention du monstre. Ca marche. Je n’ai plus qu’à prendre une grande inspiration, et à prier pour que je ne m’attaque pas à Ryu. Quelques secondes suffisent. Je ne sens presque plus la douleur, ni la chaleur. Je suis enragé. Ce sale ver a fait du mal à Ryu, il va payer. Je sors mes griffes, prêt à bondir. Le monstre pousse un hurlement. Le combat va commencer.
Je ne laisse aucun répit à la chose. Je lui saute aussitôt dessus, accrochant mes griffes sur son corps. Je ne tiens pas longtemps, car sa peau est lisse, il se secoue et me fait lâcher prise. J’évite sa réplique qui ne se fait pas attendre. J’ai réussi à le griffer malgré tout, et parmi cette énorme surface de chair, je peux distinguer du sang. Je tourne alors autour de la bête, cherchant un point faible. La taille ne fait pas tout, et le monstre n’est vraiment pas rapide. Il n’arrive pas à suivre mes déplacements, même si je ne suis pas sûr qu’il puisse voir… J’enfonce alors mes crocs dans sa chair le plus fort que je peux… Je tiens longtemps. La bête hurle de douleur, elle se débat, et finit par m’envoyer manger du sable un peu plus loin. En remuant ainsi, elle ne fait qu’ouvrir encore plus sa blessure, son sang gicle partout, et plus elle se tortille, plus elle s’affaiblit. J’en profite pour jeter un coup d’œil à Ryu. Il n’a pas bougé depuis que je l’ai laissé pour me consacrer au monstre. La bête en profite pour me frapper avec sa queue géante, un violent coup dans la tête, je m’écroule par terre car je suis un peu assommé. Elle me fait bouffer du sable et de la poussière, cette chose immonde. Ce coup résonne dans mon cerveau… Je secoue la tête comme pour faire partir ce son strident et reprendre mes esprits. Cette secousse était une erreur, j’ai encore plus mal qu’avant. Mon oreille gauche saigne. Ca me rend fou. Je me redresse et me remets en position d’attaque tout en observant la bête ; ce sera le coup décisif, pour elle ou moi. Bien que la bestiole n’ait pas de paire d’yeux, elle sait où je me trouve, et même si elle n’est pas rapide, elle est très grande et se glisse avec facilité sur le sol. En cinq secondes à peine, elle est juste devant moi et se dresse de toute sa hauteur. Elle remue la queue de façon menaçante et sa gueule devient un trou béant. Eurk ! de la bave ! Elle fait de la grosse mousse blanche, c’est répugnant. Ca coule partout, elle m’en verse sur le dos. Sur le sable s’amasse peu à peu un gros tas de bulles blanches. Ca me dégoûte, et j’essaie de me débarrasser de ce que j’ai sur le dos en me roulant dans le sable. J’ai du mal à me débarrasser de ce liquide gluant et qui pue atrocement fort. J’en ai un peu qui reste collé à mes poils. J’éternue tellement ca sent fort…Je dresse la tête comme pour lui lancer un défi. Je ne peux pas regarder ce gros ver jusqu’en haut car le soleil m’éblouit trop. Mes poils se redressent soudain, je fais un bond sur le côté. Juste à temps. Le monstre a plongé la gueule ouverte sur moi, il est rentré dans le sol, mais va remonter. Où ? Quand ? J’essaie d’échapper au trou béant qui s’est formé pour laisser échapper la créature. Le sol tremble à nouveau. Je me dépêche d’aller voir Ryu. Je l’avais vu bouger de loin. Il crachote du sable, s’étouffe presque.
- Reprends- toi ! Y’a une bestiole qui veut bouffer de l’humain là…
- Mon épée ! Passe la moi !
Je lui pousse son épée vers sa main avec mon museau. Il ne tarde pas à se lever. Je recule un peu et je bouge un maximum pour que la bête ne m’avale pas en ressortant la gueule du sable. Je tourne en rond, ca peut paraître ridicule, mais le sol tremble si fort que même malgré moi je me déplace. Ryu rassemble deux gênes et se transforme en Dragon. Une puissante aura émane de lui.
- Cours, Rei ! Je m’occupe de lui !
Je fais ce qu’il me dit. Un dragon contre un ver de terre, c’est inutile que je m’en mêle. Je me mets donc à distance suffisante pour redevenir humain. J’observe le combat qui n’en est plus vraiment un. Ryu s’élève dans les airs dans un grand cri strident, puis il utilise son attaque Aura contre le monstre, ce qui a pour effet de le rendre particulièrement énervé… Je vois une grosse entaille rouge sur sa peau, et quelque chose d’assez lourd qui tombe sur le sol… Je ne peux pas voir ce que c’est… Le monstre saigne abondamment, parmi la poussière je distingue des jets rouge sang. La bête s’apprête à répliquer en se redressant de toute sa hauteur, elle cherche à frapper Ryu comme lorsqu’on chasse une simple mouche. Ryu rassemble un peu d’énergie, tout en volant plus haut pour être hors d’atteinte. Toujours dans un grand cri, il envoie un souffle de Dragon ; le ver s’écroule dans un hurlement. Il n’est pas mort, mais repart dépité dans les profondeurs des sables. Il ne reviendra plus. Ryu se pose et reprend forme humaine. Il ramasse son épée qu’il avait laissée à terre, et court vers moi.
- Rei ! T’es blessé ! Ca va aller ?
- Ne t’en fais pas ce n’est qu’une … AILLE ! égratignure.
- Je ne peux pas te laisser comme ca. Il faut qu’on reparte.
- Faire demi-tour ? Pas question ! On va continuer ! Laisse-moi me reposer cinq minutes. »
Je fais mon fier, mais ma jambe me fait vraiment très mal. Je ne veux pas passer pour un moins que rien devant mon ami. Il n’est pas stupide, et il voit bien que je ne peux pas bouger ! Il regarde ma jambe meurtrie et pose la main dessus. Je serre les dents.
- Tu ne peux même pas la bouger sans que ça t’arrache un cri de douleur. Il faut qu’on fasse quelque chose. C’est mal tombé, je peux pas te laisser là sous le soleil. Même moi je ne saurai pas retrouver les filles.
Il regarde alors l’horizon. Du sable à perte de vue. Peut-être qu’il croit aux miracles.
- Dans quelques heures il fera nuit. Les filles nous retrouveront vite avec le Rakhda. On n’a qu’à les attendre ici.
- Il faut qu’on se mette à l’abri du soleil. En plus, ma gourde est vide.
- Bouge pas.
Ryu se lève et repart vers l’endroit où il a combattu le monstre. Il prend quelque chose au sol et ramène une sorte de toile, un peu plus grosse qu’une couverture. En se rapprochant de moi, je me rends compte de ce qu’est la couverture. La peau du ver des sables ! Ryu a dû lui couper un bout de chair en guise d’avertissement. C’était donc ça la blessure, et le machin tombé au sol… Ryu a une mine fatiguée. Il finit par s’asseoir devant moi.
- Ca nous protègera du soleil.
- C’est un peu ensanglanté non ? lui dis-je d'un air ironique.
- Tu préfères cramer ta peau ? Pas moi….
- Ouais, pas besoin d’être ironique ! Allez donne ca ! »
Avant de nous enrouler dedans, j’en coupe un bout que je mets autour de ma jambe. Je n’avais pas remarqué, mais je saigne encore pas mal. Ryu se rapproche de moi, j’essaie de m’asseoir pour tenir moins de place, et nos armes sont plantées dans le sol pour fixer notre tente improvisée. L’attente risque d’être longue…
Kia- Fan de Fruits Basket
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Re: A tiger's memory
Lio Astria Jeu 26 Mai à 19:57
Et ben!T'aimes le sang et ça se voit!lol
Les scènes de combat sont admirablement bien décrites, on se sent dans l'ambiance!
Ya personne?je peut?LA SUITE, LA SUITE!
Les scènes de combat sont admirablement bien décrites, on se sent dans l'ambiance!
Ya personne?je peut?LA SUITE, LA SUITE!
Lio Astria- Grande prêtresse
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Re: A tiger's memory
Kia Sam 28 Mai à 1:31
Je ne sais pas combien de temps a passé depuis que l’on attend dans ce foutu désert. L’attente est longue, loin de tout et de tous. Ryu ne parle pas, il est faible, quant à moi, la douleur à ma jambe s’est un peu calmée. Je crois que le sang a cessé de couler. Le bandage improvisé que je me suis fait est tâché de sang, le mien qui s’est mêlé à celui du monstre des sables. Ca doit faire à peu près une heure qu’on attend, à peine. Je commence à crever de chaud, cette couverture ne sert à rien. Le soleil tape fort, et même si il décline, j’ai la tête qui doit être à la limite de la surchauffe entraînant une explosion cérébrale. Je ne sais pas quoi faire, je m’ennuie, en plus d’avoir trop chaud, et je n’ai même pas la place de m’installer correctement. Ma jambe est allongée sur le côté, et mon pied bronze car il dépasse de la peau du ver. Ryu est assoupi, il s’endort facilement n’importe où. J’aimerai bien sortir, mais ma jambe n’obéit plus à mes ordres. Je n’ai plus qu’à attendre… Je sors ma dague de ma poche et commence à l’aiguiser. Je sens mes yeux qui se ferment. Je ne veux pas dormir, si on était attaqués. Mais je sens que j’ai besoin de me reposer. Ma dague glisse toute seule de ma main. Je me sens tomber lourdement dans le sable. J’ai la tête au soleil mais ca ne fait rien. Je m’endors.
Je me suis souvent demandé si en pensant très fort à quelque chose avant de s’endormir, on pourrait en rêver. J’ai essayé plein de fois, sans succès. Pourtant, cette fois, je me retrouve aux Bois de Cèdres. Coïncidence ? J’y crois pas… J’ai un poids léger dans le dos. Je tourne la tête ; c’est un enfant aux cheveux bleus, complètement nu. Il tremble légèrement et j’essaie au maximum de le protéger du vent avec ma queue. On est en hiver, c’est dur pour les parents en cette saison. Pleins de petits sont abandonnés, à cause du manque de nourriture et du froid. Teepo non plus ne se souvenait de rien. Il était jeune. N’empêche que celui-là est à peine plus âgé… Je m’imagine déjà la tête de Teepo quand je vais lui ramener ce gosse. Il va m’engueuler, puis trouver ça incroyable qu’un gamin soit trouvé dans les mêmes conditions que lui. J’atteins la cabane finalement. Teepo n’est pas très content, mais on monte quand même le petit dans son lit. En attendant, on décide d’aller en ville pour trouver à manger. La saison est dure. Sur le chemin, Teepo me dit :
- T’es sûr que c’était au même endroit ? Pourquoi tu l’as pris ? C’est possible qu’on soit de la même famille ?
- Stop Teepo, t’es pas flic! Je sais pas ce qu’il faisait là, mais il pourrait nous aider non ? Il semble pas trop bête, et puis il appelait sa mère… J’ai pas pu le laisser. »
Je ne peux même pas continuer ma phrase que je suis basculé dans un autre endroit. Le village. J’attends devant la porte du marchand d’armes. Le môme n’a rien pour s’habiller. Je ressors vite fait avant de me prendre des coups de balai, et on court tous les trois en direction de la ferme. Ryu revêt ses nouveaux accoutrements, une belle armure en plus ! mais il a un peu de mal. Teepo se moque de lui :
- Pas habitué à porter une arme hein ?
- Pas la peine de te moquer
Notre premier combat… Près de la route menant à Vaure. Un lutin chef, et deux acolytes. Ryu n’arrive même pas à dégainer son arme, c’est si comique ! Il est assez agile, mais pas vraiment fort. Un entraînement s’impose…. Un détail me revient soudain en mémoire : Teepo connaissait le nom de Ryu… Je ne m’en suis pas aperçu sur le coup, mais comment pouvait-il deviner le nom du gamin ? C’était impossible ! Si je m’en étais aperçu plus tôt… Ce n’est qu’un détail, mais qui a enclenché des évènements terribles. Qui aurais-je choisi ? Mon meilleur ami ? Ou le petit si prometteur ? Un dragon… Si j’avais cru cela possible… Mais par la suite, je me suis rendu compte que les dragons n’étaient pas si rares…
Je me suis souvent demandé si en pensant très fort à quelque chose avant de s’endormir, on pourrait en rêver. J’ai essayé plein de fois, sans succès. Pourtant, cette fois, je me retrouve aux Bois de Cèdres. Coïncidence ? J’y crois pas… J’ai un poids léger dans le dos. Je tourne la tête ; c’est un enfant aux cheveux bleus, complètement nu. Il tremble légèrement et j’essaie au maximum de le protéger du vent avec ma queue. On est en hiver, c’est dur pour les parents en cette saison. Pleins de petits sont abandonnés, à cause du manque de nourriture et du froid. Teepo non plus ne se souvenait de rien. Il était jeune. N’empêche que celui-là est à peine plus âgé… Je m’imagine déjà la tête de Teepo quand je vais lui ramener ce gosse. Il va m’engueuler, puis trouver ça incroyable qu’un gamin soit trouvé dans les mêmes conditions que lui. J’atteins la cabane finalement. Teepo n’est pas très content, mais on monte quand même le petit dans son lit. En attendant, on décide d’aller en ville pour trouver à manger. La saison est dure. Sur le chemin, Teepo me dit :
- T’es sûr que c’était au même endroit ? Pourquoi tu l’as pris ? C’est possible qu’on soit de la même famille ?
- Stop Teepo, t’es pas flic! Je sais pas ce qu’il faisait là, mais il pourrait nous aider non ? Il semble pas trop bête, et puis il appelait sa mère… J’ai pas pu le laisser. »
Je ne peux même pas continuer ma phrase que je suis basculé dans un autre endroit. Le village. J’attends devant la porte du marchand d’armes. Le môme n’a rien pour s’habiller. Je ressors vite fait avant de me prendre des coups de balai, et on court tous les trois en direction de la ferme. Ryu revêt ses nouveaux accoutrements, une belle armure en plus ! mais il a un peu de mal. Teepo se moque de lui :
- Pas habitué à porter une arme hein ?
- Pas la peine de te moquer
Notre premier combat… Près de la route menant à Vaure. Un lutin chef, et deux acolytes. Ryu n’arrive même pas à dégainer son arme, c’est si comique ! Il est assez agile, mais pas vraiment fort. Un entraînement s’impose…. Un détail me revient soudain en mémoire : Teepo connaissait le nom de Ryu… Je ne m’en suis pas aperçu sur le coup, mais comment pouvait-il deviner le nom du gamin ? C’était impossible ! Si je m’en étais aperçu plus tôt… Ce n’est qu’un détail, mais qui a enclenché des évènements terribles. Qui aurais-je choisi ? Mon meilleur ami ? Ou le petit si prometteur ? Un dragon… Si j’avais cru cela possible… Mais par la suite, je me suis rendu compte que les dragons n’étaient pas si rares…
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Re: A tiger's memory
Bosch Sam 28 Mai à 12:17
OUAIS C'EST EXCELLENT !!! (en + c'est une scène que je connais puisque c'est au début de BOF3 et comme je l'ai commencé ^^)
CONTINUE VITE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
CONTINUE VITE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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Re: A tiger's memory
Kia Dim 29 Mai à 0:43
Me revoici (jsuis chiante hein?) 
Isuzu en était une. En pensant à elle, son image me revient en tête. Elle ressemblait un peu à sa sœur. Mon rêve part dans la mauvaise direction. Il n’y a plus de suite logique, juste des images qui défilent… De longs cheveux noirs, des gants de la même couleur… Un visage sévère caché dans l’ombre, c’est Teepo mais je ne le reconnais pas vraiment, disons que je sens que c’est lui… Un bonhomme vêtu de vert, mais couvert de sang. Un sentiment de vengeance et de joie lorsque je le regarde… Ce dragon noir aux yeux jaunes, ce sol qui tremble… « Rei ! Rei ! » Cette voix… Aïsu… Ca fait si longtemps que je ne t’ai pas entendue… Je t’ai abandonnée. Pardonne-moi… Le pardon existe-t-il ? Aïsu, Isuzu, Teepo, Ryu, ils défilent tous à une vitesse impressionnante… Ma tête se remplit d’images, de voix… Je l’entends qui crie… Elle m’appelle… Cette épée immense… Je me sens mal, je veux me réveiller… Je veux que quelqu’un me secoue, qu’il me ramène parmi les vivants… Je ne veux plus entendre ses cris, cette voix… Il faut que j’oublie. Est-ce possible d’oublier ? Une telle souffrance ne devrait même pas exister. Je n’aurai jamais dû la rencontrer… Me mêler à ca… Teepo…
Un miracle, ou simplement une caresse du vent, font que je me réveille. Je tremble un peu, mais je vais bien. Je suis soulagé d’être de retour dans ce désert, si détestable soit-il. Je suis brûlant, j’ai l’impression que j’ai de la fièvre, mais c’est uniquement car ma tête était au soleil… De l’air ! Ryu dort toujours. Je me demande si j’ai dormi longtemps… Les secondes passent, je m’accroche fermement à ma jambe pour ne pas me rendormir. Je déteste dormir, si c’est pour faire de tels cauchemars. Je vais attendre le réveil de mon compagnon de route.
Mes réflexions sont soudain interrompues par une voix aiguë :
- Ryuuuuuuu ! Reiiiiiiii ! Où êtes-vous ?
D’habitude, je n’aime pas entendre cette voix, elle m’agace… Mais là, je me sens rassuré… Je sais que je ne rêve plus… Je vois Ryu qui se réveille dans un sursaut. Il devait rêver de sa chère Nina…
On soulève violemment la couverture. Je cligne des yeux. Il faisait plutôt sombre dans notre tente d’apparat. Il doit être environ cinq heures de l’après midi, et le vent est moins chaud. On ne voit rien autour de nous, du sable et encore un peu de sable… Je lève les yeux, et sans surprise je vois Momo qui tient la peau ensanglantée dans ses mains.
- Qu’est-ce que vous faites là ? Sous un truc plein de sang, au milieu du désert ? Vous vous êtes perdus ? On est plein Sud pourtant….
- C’est vrai ça ! renchérit Nina. Vous n’avez pas beaucoup avancé en plus ! Qu’est-ce qui se passe ?
Momo démonte complètement notre abri improvisé, et regarde tour à tour Ryu qui s’étire en baillant, son épée plantée dans le sol, le sang sur ce qu’elle vient de soulever, et son regard se pose enfin sur ma jambe bâillonnée.
- Que t’est-il arrivé ? Tu t’es battu ?
- Ouais, un ver géant. Mais ca va aller…
- Oh non, ca va pas ! T’as plein de sang partout, et ta jambe est toute gonflée. Tu ne vas pas pouvoir marcher. C’est gênant ca. On en a encore pour sept jours…
- Ca ira ! Je suis pas une femmelette moi ! Je marcherai d’ici demain !
- Ca m’étonnerait mon grand ! L’espoir fait vivre ! Ryu, viens m’aider à construire la tente, je vais voir ce que je peux faire…
La tente montée, je fais mon possible pour me lever. Ryu et Nina me soutiennent jusqu'à l’abri, où Momo s’est transformée en apprenti médecin. Elle redresse ses manches et enlève mon pansement d’occasion. C’est pas très joli. Le sang a séché et une grosse croûte se détache des bleus qui couvrent ma jambe à partir du genou. Momo fronce les sourcils, et ouvre une grosse trousse de soin. Je me demande d’où elle sort ça…
- J’espère que t’es pas douillet, mon tigrou… Ca va piquer ! »
Isuzu en était une. En pensant à elle, son image me revient en tête. Elle ressemblait un peu à sa sœur. Mon rêve part dans la mauvaise direction. Il n’y a plus de suite logique, juste des images qui défilent… De longs cheveux noirs, des gants de la même couleur… Un visage sévère caché dans l’ombre, c’est Teepo mais je ne le reconnais pas vraiment, disons que je sens que c’est lui… Un bonhomme vêtu de vert, mais couvert de sang. Un sentiment de vengeance et de joie lorsque je le regarde… Ce dragon noir aux yeux jaunes, ce sol qui tremble… « Rei ! Rei ! » Cette voix… Aïsu… Ca fait si longtemps que je ne t’ai pas entendue… Je t’ai abandonnée. Pardonne-moi… Le pardon existe-t-il ? Aïsu, Isuzu, Teepo, Ryu, ils défilent tous à une vitesse impressionnante… Ma tête se remplit d’images, de voix… Je l’entends qui crie… Elle m’appelle… Cette épée immense… Je me sens mal, je veux me réveiller… Je veux que quelqu’un me secoue, qu’il me ramène parmi les vivants… Je ne veux plus entendre ses cris, cette voix… Il faut que j’oublie. Est-ce possible d’oublier ? Une telle souffrance ne devrait même pas exister. Je n’aurai jamais dû la rencontrer… Me mêler à ca… Teepo…
Un miracle, ou simplement une caresse du vent, font que je me réveille. Je tremble un peu, mais je vais bien. Je suis soulagé d’être de retour dans ce désert, si détestable soit-il. Je suis brûlant, j’ai l’impression que j’ai de la fièvre, mais c’est uniquement car ma tête était au soleil… De l’air ! Ryu dort toujours. Je me demande si j’ai dormi longtemps… Les secondes passent, je m’accroche fermement à ma jambe pour ne pas me rendormir. Je déteste dormir, si c’est pour faire de tels cauchemars. Je vais attendre le réveil de mon compagnon de route.
Mes réflexions sont soudain interrompues par une voix aiguë :
- Ryuuuuuuu ! Reiiiiiiii ! Où êtes-vous ?
D’habitude, je n’aime pas entendre cette voix, elle m’agace… Mais là, je me sens rassuré… Je sais que je ne rêve plus… Je vois Ryu qui se réveille dans un sursaut. Il devait rêver de sa chère Nina…
On soulève violemment la couverture. Je cligne des yeux. Il faisait plutôt sombre dans notre tente d’apparat. Il doit être environ cinq heures de l’après midi, et le vent est moins chaud. On ne voit rien autour de nous, du sable et encore un peu de sable… Je lève les yeux, et sans surprise je vois Momo qui tient la peau ensanglantée dans ses mains.
- Qu’est-ce que vous faites là ? Sous un truc plein de sang, au milieu du désert ? Vous vous êtes perdus ? On est plein Sud pourtant….
- C’est vrai ça ! renchérit Nina. Vous n’avez pas beaucoup avancé en plus ! Qu’est-ce qui se passe ?
Momo démonte complètement notre abri improvisé, et regarde tour à tour Ryu qui s’étire en baillant, son épée plantée dans le sol, le sang sur ce qu’elle vient de soulever, et son regard se pose enfin sur ma jambe bâillonnée.
- Que t’est-il arrivé ? Tu t’es battu ?
- Ouais, un ver géant. Mais ca va aller…
- Oh non, ca va pas ! T’as plein de sang partout, et ta jambe est toute gonflée. Tu ne vas pas pouvoir marcher. C’est gênant ca. On en a encore pour sept jours…
- Ca ira ! Je suis pas une femmelette moi ! Je marcherai d’ici demain !
- Ca m’étonnerait mon grand ! L’espoir fait vivre ! Ryu, viens m’aider à construire la tente, je vais voir ce que je peux faire…
La tente montée, je fais mon possible pour me lever. Ryu et Nina me soutiennent jusqu'à l’abri, où Momo s’est transformée en apprenti médecin. Elle redresse ses manches et enlève mon pansement d’occasion. C’est pas très joli. Le sang a séché et une grosse croûte se détache des bleus qui couvrent ma jambe à partir du genou. Momo fronce les sourcils, et ouvre une grosse trousse de soin. Je me demande d’où elle sort ça…
- J’espère que t’es pas douillet, mon tigrou… Ca va piquer ! »
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Re: A tiger's memory
Lio Astria Dim 29 Mai à 9:02
Momo infirmière... ça lui va bien en fait!
Il me tarde d'en apprendre un peu plus sur ces dragons,pour le moment,c'est un peu flou dans mon esprit!
Il me tarde d'en apprendre un peu plus sur ces dragons,pour le moment,c'est un peu flou dans mon esprit!
Lio Astria- Grande prêtresse
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Re: A tiger's memory
Bosch Dim 29 Mai à 11:26
Oui, pareil que Lio, faudrait en savoir + sur les dragons !!!
Pour ça il faut réclamer la suite !!!
C'est trop génial !!! Et si bien raconté en + !!!
Pour ça il faut réclamer la suite !!!
C'est trop génial !!! Et si bien raconté en + !!!
Bosch- Assassin Sith
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Re: A tiger's memory
Kia Mer 1 Juin à 0:08
Toujours à se moquer… J’ai appris à ne plus lui en vouloir. J’ai grandi ! Avant, je lui aurai sûrement tordu le coup. Il a fallu que je rencontre ce petit dragon… Que pendant plus de sept ans, on se perde de vue… Si lui ne se souvient plus de ce vide dans sa vie, je me souviens parfaitement de ce qui m’est arrivé, à moi… Ce souvenir se partage entre joie et douleur. Pendant sept années, j’ai traqué une organisation du marché noir, j’ai rencontré Aïsu… Je n’ai jamais été aussi heureux qu’auprès d’elle. Mais rien que son évocation me fait mal, très mal dans la poitrine. Un pincement au cœur comme ils disent, c’est pire que ca… C’est une déchirure, une blessure inguérissable, une joie couronnée d’un malheur encore plus grand….
- Allez ! Serre les dents !
- Hé ! C’est quoi ce liquide vert ? Ca pue !
- Mais nan ! Quelle chochotte ! Je vais juste te désinfecter. Il y a un peu de magie guérisseuse là-dedans…
Je regarde Nina et Ryu, qui sont assis par terre. Ryu parle de son rêve à Nina, mais je ne comprends rien. Ca me brûle ce machin ! J’essaie de regarder ailleurs pour ne plus penser à la douleur. Momo reste penchée cinq minutes au dessus de ma jambe. Je ne sens plus de douleur tout à coup. C’est un tranquillisant sûrement. Momo range sa trousse miracle et je m’apprête à la remercier quand ma jambe se met à trembler, sans que je puisse exercer aucun contrôle sur elle pour l’en empêcher.
- HEE ! C’est quoi ce truc ? Qu’est-c’que tu as fait ?
- T’inquiète pas, le produit agit…
- Ca va faire quoi ?
- Cela reconsolide tes os, et recoud tes plaies. Ne t’en fais pas ca ne sera pas long. »
Je continue de regarder Nina qui est écroulée de rire, près de Ryu qui joue à l’imbécile. Ces deux-là s’entendent de mieux en mieux. Je me demande si ils finiront par se mettre ensemble. Je n’ai même pas été capable d’aimer en toute franchise et de protéger celle que j’aimais. Je pense qu’au fond je suis jaloux de Ryu, et de sa facilité à attirer les gens et la sympathie. J’aimerai qu’on s’intéresse plus à moi, mais je me sens « collé », comme une sangsue… J’ai horreur de cette sensation. Quand on me parle trop, j’ai envie de solitude, mais quand personne ne s’intéresse à moi, je me sens abandonné. Ma jambe a cessé de remuer. Je n’ai presque plus mal. Ma blessure est comme refermée, il reste du sang séché et des bleus pas très jolis. Momo semble satisfaite du résultat. Elle me dit que je pourrais marcher d’ici à une heure. Je vois Nina et Ryu qui se lèvent pour sortir de la tente
- Vous allez où ?
- On va… faire un tour », me dit Nina en rougissant.
Elle quitte la tente rapidement. Ryu me regarde, sourit et fait un clin d’œil à Momo puis quitte la tente à son tour. Momo s’assied à mes côtés. On ne se regarde pas, je ne sais pas quoi lui dire et elle non plus apparemment. Je sens comme un malaise. Peco, heureusement, est là.
- Tu veux bien nous raconter votre combat dans le désert ?
- C’est vrai que ta jambe était dans un sale état, dit Momo. Vous avez combattu quoi ? Comment ça s’est passé ?
- Ben en fait on marchait tranquillement…"
Je leur raconte l’histoire, avec le plus de détails possibles. Je dis ensuite que j’aimerai bien aller faire un tour. Peco est fatigué, il va rester dormir, ce qui n’étonne personne. Momo décide de m’accompagner. En fait, je n’ai pas pu bouger pendant pas mal de temps, et j’ai envie de me dégourdir les pattes. Je dois avouer que je suis aussi un peu curieux… J’aimerais bien savoir ce que fabriquent nos deux compères. Momo m’aide à me mettre debout, je peux marcher si je ne force pas trop. Momo me précède et je sors de la tente juste derrière elle. Elle se tourne vers moi et met son doigt sur sa bouche. Au loin, on voit Ryu tenant la main de Nina, et lui montrant les premières étoiles qui pointent à l’horizon. Je fais signe à Momo que je vais partir me balader dans la direction opposée, et elle hoche la tête pour montrer qu’elle va venir aussi. Nous partons sans que l’on remarque notre présence, aussi silencieusement qu’on était venu.
- Allez ! Serre les dents !
- Hé ! C’est quoi ce liquide vert ? Ca pue !
- Mais nan ! Quelle chochotte ! Je vais juste te désinfecter. Il y a un peu de magie guérisseuse là-dedans…
Je regarde Nina et Ryu, qui sont assis par terre. Ryu parle de son rêve à Nina, mais je ne comprends rien. Ca me brûle ce machin ! J’essaie de regarder ailleurs pour ne plus penser à la douleur. Momo reste penchée cinq minutes au dessus de ma jambe. Je ne sens plus de douleur tout à coup. C’est un tranquillisant sûrement. Momo range sa trousse miracle et je m’apprête à la remercier quand ma jambe se met à trembler, sans que je puisse exercer aucun contrôle sur elle pour l’en empêcher.
- HEE ! C’est quoi ce truc ? Qu’est-c’que tu as fait ?
- T’inquiète pas, le produit agit…
- Ca va faire quoi ?
- Cela reconsolide tes os, et recoud tes plaies. Ne t’en fais pas ca ne sera pas long. »
Je continue de regarder Nina qui est écroulée de rire, près de Ryu qui joue à l’imbécile. Ces deux-là s’entendent de mieux en mieux. Je me demande si ils finiront par se mettre ensemble. Je n’ai même pas été capable d’aimer en toute franchise et de protéger celle que j’aimais. Je pense qu’au fond je suis jaloux de Ryu, et de sa facilité à attirer les gens et la sympathie. J’aimerai qu’on s’intéresse plus à moi, mais je me sens « collé », comme une sangsue… J’ai horreur de cette sensation. Quand on me parle trop, j’ai envie de solitude, mais quand personne ne s’intéresse à moi, je me sens abandonné. Ma jambe a cessé de remuer. Je n’ai presque plus mal. Ma blessure est comme refermée, il reste du sang séché et des bleus pas très jolis. Momo semble satisfaite du résultat. Elle me dit que je pourrais marcher d’ici à une heure. Je vois Nina et Ryu qui se lèvent pour sortir de la tente
- Vous allez où ?
- On va… faire un tour », me dit Nina en rougissant.
Elle quitte la tente rapidement. Ryu me regarde, sourit et fait un clin d’œil à Momo puis quitte la tente à son tour. Momo s’assied à mes côtés. On ne se regarde pas, je ne sais pas quoi lui dire et elle non plus apparemment. Je sens comme un malaise. Peco, heureusement, est là.
- Tu veux bien nous raconter votre combat dans le désert ?
- C’est vrai que ta jambe était dans un sale état, dit Momo. Vous avez combattu quoi ? Comment ça s’est passé ?
- Ben en fait on marchait tranquillement…"
Je leur raconte l’histoire, avec le plus de détails possibles. Je dis ensuite que j’aimerai bien aller faire un tour. Peco est fatigué, il va rester dormir, ce qui n’étonne personne. Momo décide de m’accompagner. En fait, je n’ai pas pu bouger pendant pas mal de temps, et j’ai envie de me dégourdir les pattes. Je dois avouer que je suis aussi un peu curieux… J’aimerais bien savoir ce que fabriquent nos deux compères. Momo m’aide à me mettre debout, je peux marcher si je ne force pas trop. Momo me précède et je sors de la tente juste derrière elle. Elle se tourne vers moi et met son doigt sur sa bouche. Au loin, on voit Ryu tenant la main de Nina, et lui montrant les premières étoiles qui pointent à l’horizon. Je fais signe à Momo que je vais partir me balader dans la direction opposée, et elle hoche la tête pour montrer qu’elle va venir aussi. Nous partons sans que l’on remarque notre présence, aussi silencieusement qu’on était venu.
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Re: A tiger's memory
Fou-Lu Mer 1 Juin à 0:51
Enfin j'ai fini par rattrapé mon retard et peux donner mes impressions...... comment dire...... sans être trop brusque?!......... et bien.... C EST DU GRAND OEUVRE! Tout est si bien fait! J apprécie en particulier la façon dont tu mêle les instants présents et les sentiments et souvenirs que Rei ressent à la vue de ces évènement! En plus il y a du mystere avec les différents perso inconnue! Kia tu es une génie!!!! 
Allez pour la première fois ici, je me permet de te demander LA SUIIIIIIIIIIIIIIIITE!!!!!! (et promet de ne plus me mettre autant en retard lol)
Allez pour la première fois ici, je me permet de te demander LA SUIIIIIIIIIIIIIIIITE!!!!!! (et promet de ne plus me mettre autant en retard lol)
Fou-Lu- Second supreme master
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Re: A tiger's memory
Kia Dim 5 Juin à 15:21
La soirée arrive rapidement, et le soleil disparaît à l’horizon. Il fera encore plus chaud demain. Momo marche lentement, elle semble apprécier l’air frais du soir. Elle a bien trop chaud en pleine journée, et c’est à ce moment que je me dis qu’il est temps de lui poser cette question qui me trotte dans la tête depuis le jour où je l’ai rencontrée :
- Dis, euh… Je trouve ca bizarre. M’en veux pas Ok ? Euh, si t’as chaud, pourquoi t’enlèves pas ton gros manteau ? T’as rien en dessous ?
- Que tu peux être bête ! Je… c’est un vêtement auquel je tiens, tu comprends ? Il appartenait à Repsol, mon père. Il me l’a donné le jour où il nous a quittés, mon frère et moi.
- HEIN ??? T’as un frère ?
- Eh oui ! Ne me regarde pas avec ces yeux-là ! Mais il est parti en mission dans les mines d’Erg il y a déjà longtemps, et je ne l’ai jamais revu. Plus de nouvelles, rien… J’ai fini par supposer qu’il était mort. »
Momo reprend sa respiration, puis cherche un endroit plat pour s’asseoir. Je reste debout à côté d’elle. Je ne suis pas du tout fatigué, j’ai même envie de courir…
- Bof, je pense qu’il n’aurait pas vécu longtemps de toute façon, continua t’elle dans un souffle. Il était malade et était en quelque sorte condamné. Il a fait ce qu’il avait eu envie de faire, rechercher du Chrys et continuer les travaux de père. Je pense qu’il a connu une belle mort, et qu’il a été satisfait de sa vie…
- Il s’appelait comment ? Je te force pas à en parler, tu sais….
- Non, ca va ! Je n’ai rien d’autre à dire de toute façon. Il s’appelait Mogu »
Ce nom m’est inconnu. J’espérais le connaître, et peut-être pouvoir rassurer Momo. Mais je ne peux rien faire, car je n’ai jamais entendu ce nom-là. Momo en parle avec légèreté, mais je sens qu’elle est un peu triste. Je n’aurais pas grand-chose à faire si j’étais moins fier… M’asseoir près d’elle, trouver les mots qu’il faut… Mais j’ai pris trop de distance avec les gens. Depuis que j’ai connu Aïsu, je n’ose plus m’attacher à personne, ou montrer de l’affection pour quelqu’un. Je ne veux pas faire souffrir quelqu’un d’autre. Je ne sais pas quoi lui dire, mais cette pensée ne me tracasse pas longtemps, car Momo trouve un sujet sur lequel il y en a long à dire :
- Tu penses que Ryu et Nina finiront par former un couple ?
- Bohhh, pourquoi tu me demandes ça à moi ? J’en sais rien ! Je suis pas doué dans les histoires de couple, moi ! C’est quoi cette question tordue ?
- Je ne sais pas, je voulais l’avis de quelqu’un qui est déjà tombé amoureux, tout simplement….
Je ne suis pas sûr d’avoir bien compris. Je me suis toujours demandé si cette fille avait un don pour lire dans les esprits, ou du moins le mien. Une fois de plus, ma théorie s’avère exacte. Elle l’a deviné, mais comment ? Peut-être qu’elle fait de la magie noire ? Son côté mystérieux est quelque chose qui m’a toujours attiré chez elle, mais qui me faisait un peu peur… C’est pas normal d’être comme ça, à tout connaître de ma vie… Je ne réponds rien.
- Pas besoin de faire ton timide. Tu sais, je vais pas aller dire à tout le monde que tu as été amoureux, il y a pas de mal à ça, dit Momo, comme en réponse à mes préoccupations.
- Comment t’es au courant ? Personne ne le savait…
- Y’a pas plus simple… J’étais au café une fois, près de la Tour. Je t’ai vu arriver à une table avec une fille. On ne se connaissait pas encore, mais cette queue et ces allures de tigre ont fait que je me suis souvenue de toi, c’est tout. Je crois que tu avais déclenché une bagarre... Je ne lis pas dans tes pensées, rassure-toi.
- Je ne t’ai pas vue, moi…
- Hé ! Vous deux ! Vous comptez dormir dehors ? » Nina arrive toute joyeuse, accrochée au bras de Ryu. Elle semble bien heureuse. Momo me regarde en silence et se lève pour retourner à la tente. Nina et Ryu la suivent, et je ferme la marche.
- Dis, euh… Je trouve ca bizarre. M’en veux pas Ok ? Euh, si t’as chaud, pourquoi t’enlèves pas ton gros manteau ? T’as rien en dessous ?
- Que tu peux être bête ! Je… c’est un vêtement auquel je tiens, tu comprends ? Il appartenait à Repsol, mon père. Il me l’a donné le jour où il nous a quittés, mon frère et moi.
- HEIN ??? T’as un frère ?
- Eh oui ! Ne me regarde pas avec ces yeux-là ! Mais il est parti en mission dans les mines d’Erg il y a déjà longtemps, et je ne l’ai jamais revu. Plus de nouvelles, rien… J’ai fini par supposer qu’il était mort. »
Momo reprend sa respiration, puis cherche un endroit plat pour s’asseoir. Je reste debout à côté d’elle. Je ne suis pas du tout fatigué, j’ai même envie de courir…
- Bof, je pense qu’il n’aurait pas vécu longtemps de toute façon, continua t’elle dans un souffle. Il était malade et était en quelque sorte condamné. Il a fait ce qu’il avait eu envie de faire, rechercher du Chrys et continuer les travaux de père. Je pense qu’il a connu une belle mort, et qu’il a été satisfait de sa vie…
- Il s’appelait comment ? Je te force pas à en parler, tu sais….
- Non, ca va ! Je n’ai rien d’autre à dire de toute façon. Il s’appelait Mogu »
Ce nom m’est inconnu. J’espérais le connaître, et peut-être pouvoir rassurer Momo. Mais je ne peux rien faire, car je n’ai jamais entendu ce nom-là. Momo en parle avec légèreté, mais je sens qu’elle est un peu triste. Je n’aurais pas grand-chose à faire si j’étais moins fier… M’asseoir près d’elle, trouver les mots qu’il faut… Mais j’ai pris trop de distance avec les gens. Depuis que j’ai connu Aïsu, je n’ose plus m’attacher à personne, ou montrer de l’affection pour quelqu’un. Je ne veux pas faire souffrir quelqu’un d’autre. Je ne sais pas quoi lui dire, mais cette pensée ne me tracasse pas longtemps, car Momo trouve un sujet sur lequel il y en a long à dire :
- Tu penses que Ryu et Nina finiront par former un couple ?
- Bohhh, pourquoi tu me demandes ça à moi ? J’en sais rien ! Je suis pas doué dans les histoires de couple, moi ! C’est quoi cette question tordue ?
- Je ne sais pas, je voulais l’avis de quelqu’un qui est déjà tombé amoureux, tout simplement….
Je ne suis pas sûr d’avoir bien compris. Je me suis toujours demandé si cette fille avait un don pour lire dans les esprits, ou du moins le mien. Une fois de plus, ma théorie s’avère exacte. Elle l’a deviné, mais comment ? Peut-être qu’elle fait de la magie noire ? Son côté mystérieux est quelque chose qui m’a toujours attiré chez elle, mais qui me faisait un peu peur… C’est pas normal d’être comme ça, à tout connaître de ma vie… Je ne réponds rien.
- Pas besoin de faire ton timide. Tu sais, je vais pas aller dire à tout le monde que tu as été amoureux, il y a pas de mal à ça, dit Momo, comme en réponse à mes préoccupations.
- Comment t’es au courant ? Personne ne le savait…
- Y’a pas plus simple… J’étais au café une fois, près de la Tour. Je t’ai vu arriver à une table avec une fille. On ne se connaissait pas encore, mais cette queue et ces allures de tigre ont fait que je me suis souvenue de toi, c’est tout. Je crois que tu avais déclenché une bagarre... Je ne lis pas dans tes pensées, rassure-toi.
- Je ne t’ai pas vue, moi…
- Hé ! Vous deux ! Vous comptez dormir dehors ? » Nina arrive toute joyeuse, accrochée au bras de Ryu. Elle semble bien heureuse. Momo me regarde en silence et se lève pour retourner à la tente. Nina et Ryu la suivent, et je ferme la marche.
Kia- Fan de Fruits Basket
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Re: A tiger's memory
Kia Lun 6 Juin à 16:22
Je n’en ai jamais su autant sur Momo en deux jours qu’au cours des six mois de notre vie à l’Oasis. Momo, avoir un frère ? Je me demande si les autres sont au courant… C’est vrai qu’on ne se parle pas beaucoup, et même si nous sommes tous de bons amis, on n’en sait peu les uns sur les autres. On ne parle pas de nos vies, cela ne nous semble pas important. Nina referme la tente, puis s’assoit en tailleur aux côtés de Momo, je me laisse glisser sur mon sac de couchage et Ryu m’imite.
- Alors ? demande Ryu. De quoi vous avez parlé dehors tout à l’heure ?
Je regarde Momo, mais elle ne détourne pas les yeux. Elle fait un mouvement avec ses lèvres, assez bizarre, et répond :
- De choses et d’autres. Rei m’a demandé pourquoi je m’habillais toujours pareil, et d’où venait ma passion pour le Chrys.
C’est à ce moment qu’elle tourne la tête vers moi. Je continue de l’observer, surpris mais en même temps heureux. Elle n’a pas dévoilé ce dont je n’ai pas envie de parler, et j’apprends par la même occasion que nos compagnons ne sont pas au courant pour son frère. Elle ne leur dira jamais, c’est comme un secret mutuel. Il y a un lien indéfinissable entre Momo et moi, plus qu’une simple amitié, mais je n’en sais pas plus. Je reste assez étonné face à ses paroles. Bien qu’elle connaisse Ryu depuis qu’il a dix ans, elle ne lui a jamais rien dit. Et c’est à moi qu’elle a raconté son histoire…
- Et vous ? De quoi avez-vous donc parlé ?
- Ouais, les p’tits cachotiers ! On va observer les étoiles en duo ?
- Arrête de te moquer, Rei » répond Nina, de plus en plus rouge. On a bien parlé, nous aussi…
- Parlé d’amour j’imagine ?
- Bon, je suis fatiguée, je vais me coucher…
- C’est bon ! Je plaisantais ! Si on peut plus rigoler ! Je suis un incompris… »
Nina se lève, et me dit : « Je sais », elle prend un sac de couchage mal plié (sûrement le mien) et s’enfile dedans. Momo prend exemple sur elle. Ryu et moi sommes crevés de cette journée de bataille. On va dormir nous aussi…
Le lendemain se passe sans histoire, ma jambe est bien rétablie mais le doc’ Momo m’a mis en garde de ne pas trop forcer. Bizarrement, je l’écoute, et puis cette nuit j’ai mal dormi, alors je suis un peu fatigué. Le lendemain, on continue d’avancer plein Sud, et la seule décision importante que nous ayons prise au cours de la journée est de marcher désormais la nuit. On passera la moitié de la nuit à dormir, puis le reste on marchera. Ainsi, la nuit suivante, on aura le bon rythme… Les filles nous rejoignent, et nous demandent si la journée s’est bien passée. D’une même voix, Ryu et moi leur affirmons que « Oui c’était tranquille », et nous nous préparons à aller nous coucher quand Momo me demande si elle peut m’accompagner le restant de la nuit dans le désert, à la place de Ryu. Elle ne veut pas que son Bazooka rouille. J’accepte et elle me demande de sortir un peu plus loin pour m’expliquer la vraie raison.
- J’ai envie de les laisser entre eux, tu comprends ? Ainsi, ils seront plus à l’aise pour discuter. Et puis, moi aussi, j’ai à te parler.
Sachant cela, je décide de me coucher aussitôt, car je sens que je serai fatigué après une moitié de la nuit passée à causer avec Momo. Ma jambe n’a plus rien du tout, et j’enlève triomphant mon dernier bandage. Je demande à Peco de se réveiller vers une heure du matin. Il est encore plus efficace qu’un réveil. Je me glisse dans le sac de couchage et j’observe mes compagnons faire de même. Je sens mes yeux se fermer, et je bascule lentement dans le royaume obscur du rêve.
- Alors ? demande Ryu. De quoi vous avez parlé dehors tout à l’heure ?
Je regarde Momo, mais elle ne détourne pas les yeux. Elle fait un mouvement avec ses lèvres, assez bizarre, et répond :
- De choses et d’autres. Rei m’a demandé pourquoi je m’habillais toujours pareil, et d’où venait ma passion pour le Chrys.
C’est à ce moment qu’elle tourne la tête vers moi. Je continue de l’observer, surpris mais en même temps heureux. Elle n’a pas dévoilé ce dont je n’ai pas envie de parler, et j’apprends par la même occasion que nos compagnons ne sont pas au courant pour son frère. Elle ne leur dira jamais, c’est comme un secret mutuel. Il y a un lien indéfinissable entre Momo et moi, plus qu’une simple amitié, mais je n’en sais pas plus. Je reste assez étonné face à ses paroles. Bien qu’elle connaisse Ryu depuis qu’il a dix ans, elle ne lui a jamais rien dit. Et c’est à moi qu’elle a raconté son histoire…
- Et vous ? De quoi avez-vous donc parlé ?
- Ouais, les p’tits cachotiers ! On va observer les étoiles en duo ?
- Arrête de te moquer, Rei » répond Nina, de plus en plus rouge. On a bien parlé, nous aussi…
- Parlé d’amour j’imagine ?
- Bon, je suis fatiguée, je vais me coucher…
- C’est bon ! Je plaisantais ! Si on peut plus rigoler ! Je suis un incompris… »
Nina se lève, et me dit : « Je sais », elle prend un sac de couchage mal plié (sûrement le mien) et s’enfile dedans. Momo prend exemple sur elle. Ryu et moi sommes crevés de cette journée de bataille. On va dormir nous aussi…
Le lendemain se passe sans histoire, ma jambe est bien rétablie mais le doc’ Momo m’a mis en garde de ne pas trop forcer. Bizarrement, je l’écoute, et puis cette nuit j’ai mal dormi, alors je suis un peu fatigué. Le lendemain, on continue d’avancer plein Sud, et la seule décision importante que nous ayons prise au cours de la journée est de marcher désormais la nuit. On passera la moitié de la nuit à dormir, puis le reste on marchera. Ainsi, la nuit suivante, on aura le bon rythme… Les filles nous rejoignent, et nous demandent si la journée s’est bien passée. D’une même voix, Ryu et moi leur affirmons que « Oui c’était tranquille », et nous nous préparons à aller nous coucher quand Momo me demande si elle peut m’accompagner le restant de la nuit dans le désert, à la place de Ryu. Elle ne veut pas que son Bazooka rouille. J’accepte et elle me demande de sortir un peu plus loin pour m’expliquer la vraie raison.
- J’ai envie de les laisser entre eux, tu comprends ? Ainsi, ils seront plus à l’aise pour discuter. Et puis, moi aussi, j’ai à te parler.
Sachant cela, je décide de me coucher aussitôt, car je sens que je serai fatigué après une moitié de la nuit passée à causer avec Momo. Ma jambe n’a plus rien du tout, et j’enlève triomphant mon dernier bandage. Je demande à Peco de se réveiller vers une heure du matin. Il est encore plus efficace qu’un réveil. Je me glisse dans le sac de couchage et j’observe mes compagnons faire de même. Je sens mes yeux se fermer, et je bascule lentement dans le royaume obscur du rêve.
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Re: A tiger's memory
Fou-Lu Mar 7 Juin à 12:27
Et bien, c'est TREST TRES TRES BIEN! Ya plusieurs mystères qui se mettent en place en très peu de temps, ce qui promet pour la suite 
Allez continue comme ça!
Allez continue comme ça!
Fou-Lu- Second supreme master
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Re: A tiger's memory
Kia Ven 10 Juin à 20:52
Encore un petit post désolée la suite viendra vite!!
Je passe une nuit sereine, quand tout à coup je sens une secousse. J’entrouvre les yeux, mais un voile blanc m’empêche de voir clair. En plus il fait nuit. On entend des bestioles qui rampent sur le sable, il y en a même une qui frôle la tente, près de l’endroit où je suis allongé. Je me redresse et sors de mon sac de couchage. Je vois Peco qui penche la tête vers moi.
- Je vais réveiller Momo, lui dis-je.
Je suis trop heureux de voir la tête de Momo au sortir du sommeil. Je m’approche de là où elle est censée être allongée, mais là, son sac est vide. Je suis déçu, et je regarde Peco d’un œil interrogateur. Il savait que je la réveillerais violemment, et il est allé la secouer avant moi !
- Tu me prives d’un grand plaisir, Pecoros. Tu me rends triste.
Je dis cela, moitié plaisantant, moitié vraiment déçu. J’aurai tellement aimé qu’elle me crie dessus, car je lui ai arraché ses cheveux, ou car j’ai froissé son SI beau manteau bleu.
- Ce n’est pas moi, sourit Peco. Elle s’est réveillée toute seule, depuis une demi-heure déjà.
- Vrai ???
J’essaie en deux secondes de vérifier si je suis non pas présentable, mais du moins potable. Je passe ma main sur mon front pour dégager mes cheveux puis je m’apprête à sortir.
- Réveille nos deux dormeurs dans une heure, Ok ?
- Compte sur moi.
Je quitte la tente et derrière moi, j’entends un ronflement. La capacité de Peco à se réveiller et à se rendormir est impressionnante. Momo est là, encore une fois assise par terre, et elle astique son Bazooka en chantant doucement. Je voulais arriver en lui faisant peur, mai je préfère écouter les paroles. Momo qui chante… Avant, j’aurai été écroulé de rire… Mais j’ai réussi à changer, petit à petit. Je reste là, planté comme un piquet, à essayer de distinguer les paroles. Cette langue m’est étrangère. Voici ce que j’en comprends :
Kissorëello ToriEnna Liorfen… KassinovEEna Latjrioo Massaiyö…Et Ambar Mëtta…
Le chant s’arrête. Momo lève les yeux, elle a senti ma présence dans son dos. Elle pose son chiffon à terre et se lève avec légèreté. Le fait qu’elle porte des vêtements de trois tonnes et qu’elle arrive à se déplacer avec une telle souplesse est assez intriguant. D’un autre côté, elle rate souvent ses tirs, car elle manque de précision ; ce qui prouve malgré tout qu’elle n’est pas sans être gênée par ses habits.
- Qu’est-ce que tu chantais ? C’est quoi cette langue ?
- Rien, qu’est ce que tu faisais là à écouter ? Tu veux encore te moquer de moi, c’est ça ?
- Nan, pas du tout ! Je trouvais ça très joli !
- C’est une berceuse que m’avait apprise mon frère. Il paraît que c’est l’ancienne langue des Dragons. Je ne sais pas ce que veulent dire les paroles…
Momo prend alors son arme, range le bout de chiffon dans sa poche, puis me dit :
- Prêt à partir ?
- C’est bon, en route !
Je vérifie si mes dagues ne sont pas sales, ni abîmées, puis je referme la tente. Momo m’attend, et fait un signe en guise de départ. Je bondis à ses cotés, et jette un regard derrière nous. La tente s’éloigne petit à petit, et je tourne la tête vers Momo, me préparant aux questions qu’elle disait vouloir me poser…
Je passe une nuit sereine, quand tout à coup je sens une secousse. J’entrouvre les yeux, mais un voile blanc m’empêche de voir clair. En plus il fait nuit. On entend des bestioles qui rampent sur le sable, il y en a même une qui frôle la tente, près de l’endroit où je suis allongé. Je me redresse et sors de mon sac de couchage. Je vois Peco qui penche la tête vers moi.
- Je vais réveiller Momo, lui dis-je.
Je suis trop heureux de voir la tête de Momo au sortir du sommeil. Je m’approche de là où elle est censée être allongée, mais là, son sac est vide. Je suis déçu, et je regarde Peco d’un œil interrogateur. Il savait que je la réveillerais violemment, et il est allé la secouer avant moi !
- Tu me prives d’un grand plaisir, Pecoros. Tu me rends triste.
Je dis cela, moitié plaisantant, moitié vraiment déçu. J’aurai tellement aimé qu’elle me crie dessus, car je lui ai arraché ses cheveux, ou car j’ai froissé son SI beau manteau bleu.
- Ce n’est pas moi, sourit Peco. Elle s’est réveillée toute seule, depuis une demi-heure déjà.
- Vrai ???
J’essaie en deux secondes de vérifier si je suis non pas présentable, mais du moins potable. Je passe ma main sur mon front pour dégager mes cheveux puis je m’apprête à sortir.
- Réveille nos deux dormeurs dans une heure, Ok ?
- Compte sur moi.
Je quitte la tente et derrière moi, j’entends un ronflement. La capacité de Peco à se réveiller et à se rendormir est impressionnante. Momo est là, encore une fois assise par terre, et elle astique son Bazooka en chantant doucement. Je voulais arriver en lui faisant peur, mai je préfère écouter les paroles. Momo qui chante… Avant, j’aurai été écroulé de rire… Mais j’ai réussi à changer, petit à petit. Je reste là, planté comme un piquet, à essayer de distinguer les paroles. Cette langue m’est étrangère. Voici ce que j’en comprends :
Kissorëello ToriEnna Liorfen… KassinovEEna Latjrioo Massaiyö…Et Ambar Mëtta…
Le chant s’arrête. Momo lève les yeux, elle a senti ma présence dans son dos. Elle pose son chiffon à terre et se lève avec légèreté. Le fait qu’elle porte des vêtements de trois tonnes et qu’elle arrive à se déplacer avec une telle souplesse est assez intriguant. D’un autre côté, elle rate souvent ses tirs, car elle manque de précision ; ce qui prouve malgré tout qu’elle n’est pas sans être gênée par ses habits.
- Qu’est-ce que tu chantais ? C’est quoi cette langue ?
- Rien, qu’est ce que tu faisais là à écouter ? Tu veux encore te moquer de moi, c’est ça ?
- Nan, pas du tout ! Je trouvais ça très joli !
- C’est une berceuse que m’avait apprise mon frère. Il paraît que c’est l’ancienne langue des Dragons. Je ne sais pas ce que veulent dire les paroles…
Momo prend alors son arme, range le bout de chiffon dans sa poche, puis me dit :
- Prêt à partir ?
- C’est bon, en route !
Je vérifie si mes dagues ne sont pas sales, ni abîmées, puis je referme la tente. Momo m’attend, et fait un signe en guise de départ. Je bondis à ses cotés, et jette un regard derrière nous. La tente s’éloigne petit à petit, et je tourne la tête vers Momo, me préparant aux questions qu’elle disait vouloir me poser…
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Re: A tiger's memory
Bosch Sam 11 Juin à 14:48
OUI C'EST TROOOOOOOOOOOOOOOOOOOP BIEN !!! J'ADORE !!! LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE, LA SUITE !!!
Ca ira comme ça lol ^^ (et du moment que y'a pas de modéros...
)
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)
Bosch- Assassin Sith
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Re: A tiger's memory
Kia Dim 12 Juin à 13:45
lol elle est là!
De temps en temps, je jette des coups d’œil derrière nous. Momo reste pour le moment silencieuse, et ce silence me gêne un peu. La tente violette a disparu, comme happée par la nuit et l’éloignement. Je n’ose tourner la tête vers Momo, ne sachant pas de quoi elle veut me parler. J’attends ses paroles avec impatience et appréhension. Je regarde mes pieds, et continue d’avancer. Bientôt, je l’entends toussoter, signe qu’elle va parler.
- Tout d’abord, j’aimerai te remercier de ne pas avoir parler pour mon frère. Je préfèrerais que tu gardes cela pour toi.
- Comptes sur moi, je ne dévoilerai jamais tes secrets. En retour, promets-moi de ne pas parler d’Aïsu aux autres. Je… ne me sens pas prêt à ce qu’ils soient au courant. C’est à toi que j’en ai parlé, alors que je connais Ryu depuis le jour où je l’ai trouvé. J’ai peur qu’il m’en veuille.
- Je ne crois pas qu’il serait comme ça… Mais je ne dirai rien, dit Momo d’un air songeur. En fait, j’aurais aimé que tu me dises pourquoi tu as accepté de suivre Ryu dans cette aventure. Je peux te le dire, moi. C’est en rapport avec Moggu.
- Ah wai ? Je t’écoute.
Momo marque un temps d’arrêt. Je la regarde, l’interrogeant du regard. Pourquoi aurait-elle suivi Ryu dans le désert de la Mort par rapport à son frère certainement décédé ?
- Comme tu le sais, Moggu travaillait à la mine d’Erg, sur du Chrys. Des échos se sont propagés selon lesquels un dragon aurait été trouvé dans un fragment de Chrys, il y a plusieurs années. Seulement, la période où je n’ai plus eu de nouvelles de lui, fut justement quand ce dragon fut trouvé. En rencontrant Ryu dans la Tour, je fus moi-même fort étonnée de voir que certaines personnes avaient la capacité de se transformer. C’était un dragon… Je ne lui en ai jamais parlé, car tout ceci était aussi douloureux pour lui que pour moi, mais je suis presque sûre que c’est Ryu sous sa forme de Dragonet qui a … qui a tué Moggu… »
Momo a débité tout ce discours d’une façon très simple, mais émouvante aussi. Avant de pouvoir lui répondre, je tue un Scorpion, qui allait foncer sur moi pour me piquer le derrière.
- Donc selon toi, c’est Ryu qui l’a tué… Tu en as des preuves ?
Je suis prêt à la croire, car j’ai moi-même entendu parler d’un véritable carnage dans la mine, durant la période de l’hiver, si rude pour nous tous. Ryu n’est plus lui-même par moments, un peu comme moi, et ça, je l’ai déjà vu.
- Je n’en ai jamais eu de preuves, et par respect pour Ryu je n’irai jamais lui demander. Sans doute ne s’en souvient-il même plus. Au départ, je voulais simplement aider Nina à rejoindre Vaure, car elle était poursuivie par un certain Balio et son frère Sunder…
A l’entente de ces noms, je frémis. Balio et Sunder, ceux qui ont fait basculer ma vie… Si seulement j’avais été plus entraîné. J’aurai pu leur botter les fesses, plutôt que de tomber lamentablement dans le coma… Je laisse Momo poursuivre, sans réagir :
- Et donc, je me suis aperçue des pouvoirs de Ryu dans la déchetterie. En se battant
contre le « père » de Peco, Ryu s’est transformé en dragon. J’étais terrifiée. Puis après le combat, il décida de tester les capacités de Peco et de garder la magicienne avec lui. J’eus donc le temps de réfléchir, de recoller les morceaux, les dates ensemble. J’étais presque sûre que mon frère avait été tué, qui plus est par mon compagnon de route…
- Et jamais tu n’as pensé à te venger ? Vaincre Ryu ? Ou même chercher à savoir la vérité, sa propre version ?
- Cette idée ne m’a jamais préoccupée. Je ne voulais pas faire comme Garr, Ryu n’était pas l’ennemi à abattre. Je souhaitais en apprendre plus sur lui, ses origines, et vérifier par moi-même si ce qu’on racontait sur la Race était vrai : était - t’elle destructrice du monde ?
- Et qu’en as-tu tiré ?
- Je me suis aperçue que même si Ryu pouvait avoir des accès de violence, c’était un être doux, bon, qui voulait en savoir plus sur ses origines et par-dessus tout protéger ses amis. J’ai gardé au fond de moi qu’il était sans aucun doute responsable de la mort de mon frère, et je me pris d’amitié pour lui. Il n’était pas coupable dans mon cœur, et il y avait de toute façon une part de doute…
J’observe Momo avec intérêt. Elle me parle tout en marchant et en regardant droit devant elle, comme si le recul par rapport à ces évènements était assez important pour qu’elle soit totalement objective dans son jugement et détachée sur ses sentiments pour son petit frère. Elle a une grande force d’âme, et une maîtrise d’elle-même que j’admire. Elle n’a pas cherché à se venger, elle a suivi Ryu peut-être par curiosité, mais surtout sans jamais lui faire de coups bas, ou même le détester. J’en suis là dans mes réflexions quand deux Magmas nous tombent dessus. Momo me laisse les attaquer, alors que j’ai un peu de difficultés, mais elle achève le second avec un jet d’eau, une attaque qu’elle a réussi à maîtriser dans le désert. Je reprends ma route, mais je m’aperçois bientôt que je marche seul. Momo est en arrière et ne bouge plus. Elle me regarde avec de grands yeux interrogateurs.
- Que se passe t’il ?
- Tu… ne m’a pas dit, toi, pourquoi tu avais rejoins Ryu, alors que tu détestes et le remous de l’eau, et la chaleur du désert, et moi.
- Je ne te déteste pas…. J’ai appris à te connaître, et à t’apprécier, même si c’est venu très tard. Quant au pourquoi de mon envie d’être auprès de Ryu….
De temps en temps, je jette des coups d’œil derrière nous. Momo reste pour le moment silencieuse, et ce silence me gêne un peu. La tente violette a disparu, comme happée par la nuit et l’éloignement. Je n’ose tourner la tête vers Momo, ne sachant pas de quoi elle veut me parler. J’attends ses paroles avec impatience et appréhension. Je regarde mes pieds, et continue d’avancer. Bientôt, je l’entends toussoter, signe qu’elle va parler.
- Tout d’abord, j’aimerai te remercier de ne pas avoir parler pour mon frère. Je préfèrerais que tu gardes cela pour toi.
- Comptes sur moi, je ne dévoilerai jamais tes secrets. En retour, promets-moi de ne pas parler d’Aïsu aux autres. Je… ne me sens pas prêt à ce qu’ils soient au courant. C’est à toi que j’en ai parlé, alors que je connais Ryu depuis le jour où je l’ai trouvé. J’ai peur qu’il m’en veuille.
- Je ne crois pas qu’il serait comme ça… Mais je ne dirai rien, dit Momo d’un air songeur. En fait, j’aurais aimé que tu me dises pourquoi tu as accepté de suivre Ryu dans cette aventure. Je peux te le dire, moi. C’est en rapport avec Moggu.
- Ah wai ? Je t’écoute.
Momo marque un temps d’arrêt. Je la regarde, l’interrogeant du regard. Pourquoi aurait-elle suivi Ryu dans le désert de la Mort par rapport à son frère certainement décédé ?
- Comme tu le sais, Moggu travaillait à la mine d’Erg, sur du Chrys. Des échos se sont propagés selon lesquels un dragon aurait été trouvé dans un fragment de Chrys, il y a plusieurs années. Seulement, la période où je n’ai plus eu de nouvelles de lui, fut justement quand ce dragon fut trouvé. En rencontrant Ryu dans la Tour, je fus moi-même fort étonnée de voir que certaines personnes avaient la capacité de se transformer. C’était un dragon… Je ne lui en ai jamais parlé, car tout ceci était aussi douloureux pour lui que pour moi, mais je suis presque sûre que c’est Ryu sous sa forme de Dragonet qui a … qui a tué Moggu… »
Momo a débité tout ce discours d’une façon très simple, mais émouvante aussi. Avant de pouvoir lui répondre, je tue un Scorpion, qui allait foncer sur moi pour me piquer le derrière.
- Donc selon toi, c’est Ryu qui l’a tué… Tu en as des preuves ?
Je suis prêt à la croire, car j’ai moi-même entendu parler d’un véritable carnage dans la mine, durant la période de l’hiver, si rude pour nous tous. Ryu n’est plus lui-même par moments, un peu comme moi, et ça, je l’ai déjà vu.
- Je n’en ai jamais eu de preuves, et par respect pour Ryu je n’irai jamais lui demander. Sans doute ne s’en souvient-il même plus. Au départ, je voulais simplement aider Nina à rejoindre Vaure, car elle était poursuivie par un certain Balio et son frère Sunder…
A l’entente de ces noms, je frémis. Balio et Sunder, ceux qui ont fait basculer ma vie… Si seulement j’avais été plus entraîné. J’aurai pu leur botter les fesses, plutôt que de tomber lamentablement dans le coma… Je laisse Momo poursuivre, sans réagir :
- Et donc, je me suis aperçue des pouvoirs de Ryu dans la déchetterie. En se battant
contre le « père » de Peco, Ryu s’est transformé en dragon. J’étais terrifiée. Puis après le combat, il décida de tester les capacités de Peco et de garder la magicienne avec lui. J’eus donc le temps de réfléchir, de recoller les morceaux, les dates ensemble. J’étais presque sûre que mon frère avait été tué, qui plus est par mon compagnon de route…
- Et jamais tu n’as pensé à te venger ? Vaincre Ryu ? Ou même chercher à savoir la vérité, sa propre version ?
- Cette idée ne m’a jamais préoccupée. Je ne voulais pas faire comme Garr, Ryu n’était pas l’ennemi à abattre. Je souhaitais en apprendre plus sur lui, ses origines, et vérifier par moi-même si ce qu’on racontait sur la Race était vrai : était - t’elle destructrice du monde ?
- Et qu’en as-tu tiré ?
- Je me suis aperçue que même si Ryu pouvait avoir des accès de violence, c’était un être doux, bon, qui voulait en savoir plus sur ses origines et par-dessus tout protéger ses amis. J’ai gardé au fond de moi qu’il était sans aucun doute responsable de la mort de mon frère, et je me pris d’amitié pour lui. Il n’était pas coupable dans mon cœur, et il y avait de toute façon une part de doute…
J’observe Momo avec intérêt. Elle me parle tout en marchant et en regardant droit devant elle, comme si le recul par rapport à ces évènements était assez important pour qu’elle soit totalement objective dans son jugement et détachée sur ses sentiments pour son petit frère. Elle a une grande force d’âme, et une maîtrise d’elle-même que j’admire. Elle n’a pas cherché à se venger, elle a suivi Ryu peut-être par curiosité, mais surtout sans jamais lui faire de coups bas, ou même le détester. J’en suis là dans mes réflexions quand deux Magmas nous tombent dessus. Momo me laisse les attaquer, alors que j’ai un peu de difficultés, mais elle achève le second avec un jet d’eau, une attaque qu’elle a réussi à maîtriser dans le désert. Je reprends ma route, mais je m’aperçois bientôt que je marche seul. Momo est en arrière et ne bouge plus. Elle me regarde avec de grands yeux interrogateurs.
- Que se passe t’il ?
- Tu… ne m’a pas dit, toi, pourquoi tu avais rejoins Ryu, alors que tu détestes et le remous de l’eau, et la chaleur du désert, et moi.
- Je ne te déteste pas…. J’ai appris à te connaître, et à t’apprécier, même si c’est venu très tard. Quant au pourquoi de mon envie d’être auprès de Ryu….
Dernière édition par le Lun 13 Juin à 1:12, édité 1 fois
Kia- Fan de Fruits Basket
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Re: A tiger's memory
Lio Astria Dim 12 Juin à 14:00
La suite la suite la suite!
FRanchement, c'est très intéressent de redécouvrir ce jeu sous un autre angle.
Je te félicite, continue, on adorre!
FRanchement, c'est très intéressent de redécouvrir ce jeu sous un autre angle.
Je te félicite, continue, on adorre!
Lio Astria- Grande prêtresse
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Re: A tiger's memory
Fou-Lu Lun 13 Juin à 1:19
Ben c'est tout simplement GENIAL!!!!!!! Comme d'habitude d'ailleurs. Meme s'il n'y a pas d'action c'est trop bien raconté! BRAVO!!!
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Re: A tiger's memory
Kia Mar 14 Juin à 16:12
Bon cette suite est mauvaise, alors on se moque pas... Toujours pas d'action mais ca se rapproche héhé!
Momo semble boire mes paroles. Le vent souffle doucement, et nous caresse le visage. Le calme règne la nuit, ce qui rend d’autant plus difficile le fait de devoir parler. On a l’impression que tout le monde autour de nous est à l’écoute, et c’est une chose assez désagréable… Je demande à Momo de se rapprocher, mais elle me dit qu’elle souhaite faire une pause, ainsi elle sera « mieux disposée » à m’écouter. Je retourne donc à ses côtés, et je me lance :
- En fait, pendant les années que Ryu a passées on ne sait pas où, moi j’ai surveillé l’organisation à Synville, même si tu n’étais pas là quand ca c’est fini, je suppose qu’on t’a raconté. Et puis, j’ai retrouvé Ryu qui m’a battu accompagné par Garr, dans la Rue des Os. Il est venu me sauver de Mikba, je ne sais pas si tu sais qui c’était, enfin peu importe. J’étais si heureux quand je l’ai retrouvé ! J’avais passé deux ans à les rechercher, lui et Teepo, mais j’avais fini par abandonner, car cela n’avait donné aucun résultat. Désespéré, je m’étais occupé en traquant l’organisation, et en en tuant quelques membres. C’est grâce à cette surveillance que j’ai rencontré Aïsu… Mais ce n’est pas le sujet…
- Tu peux m’en parler si ça te dit…
- Plus tard ! dis-je de façon un peu sèche.
Momo ne fait pas un bruit, ne lève même pas les yeux. Elle comprend mon silence et son manque de réaction me fait regretter de lui avoir parlé brutalement. Je continue malgré tout.
- A nos retrouvailles, j’étais complètement stupéfait. Ryu avait tant changé, il avait réussi à me battre, lui qui n’osait même pas regarder son adversaire quand il se battait… C’est là que j’ai appris comment il en était arrivé là, les trucs sur la Race et tout ça… J’y comprenais pas grand-chose, mais il était mon ami, et l’organisation était détruite. Je n’avais plus rien à faire, et je ne comptais pas rester dans mon trou paisible pendant que mes amis partaient à l’aventure. Il m’est arrivé de regretter d’être venu, mais j’exagérais largement mes propos…
Je mets un temps d’arrêt, qui me permet de reprendre mon souffle et d’admirer la force d’écoute de Momo. Celle-ci ne fait aucune remarque, aucun « Ah bon ? » idiot, elle a la patience et la douceur en elle. On est en fait très différents, mais si proches. J’aurai aimé qu’elle connaisse Teepo sous un autre angle…Je suis persuadé que si je l’avais croisée jeune, je suis sûr que nous aurions formé le meilleur duo de tout Yraal... Momo-Rei… les voleurs terribles… Elle toussote légèrement, me poussant à continuer :
- La raison était en fait très simple : je voulais suivre mon ami, découvrir d’autres horizons… et pourquoi pas retrouver Teepo. J’avais eu un nouvel espoir en voyant Ryu en vie, et je n’aurai pas pu me défaire de cette idée que notre autre ami était lui aussi en vie quelque part… Son manque me décida définitivement à partir à l’aventure…
- Je vois. Rien de plus simple donc. On repart ?
- Ok, merci de t’être confiée à moi.
Plutôt que de me répondre qu’elle aussi était heureuse de m’avoir écouté et également du fait que je lui fasse en retour confiance, elle se leva en souriant légèrement, plus pour elle-même que pour moi.
- C’était tout ce dont tu voulais qu’on parle ?
- J’aurai aimé que tu m’en dises plus sur celle que tu aimais, Aïsu c’est ça ? Mais comme tu l’as dit toi-même, ce sera pour plus tard. Je ne veux pas te brusquer. Ta vie ne me regarde pas.
C’est à ce moment que je regrette le plus ma réplique de tout à l’heure. Ca ne m’aurait pas dérangé d’en parler, puisqu’on était à l’heure des confidences. Mais l’heure tourne, et il faut continuer, pour débarrasser le désert des monstres qui y rôdent. Je me lève à mon tour tout en me demandant pourquoi c’est à moi que Momo confie tout cela, et pourquoi moi-même j’éprouve une grande facilité à lui ouvrir mon cœur. C’est à cet instant que je ne doute plus de son pouvoir d’apaiser les âmes et de comprendre les gens.
Momo semble boire mes paroles. Le vent souffle doucement, et nous caresse le visage. Le calme règne la nuit, ce qui rend d’autant plus difficile le fait de devoir parler. On a l’impression que tout le monde autour de nous est à l’écoute, et c’est une chose assez désagréable… Je demande à Momo de se rapprocher, mais elle me dit qu’elle souhaite faire une pause, ainsi elle sera « mieux disposée » à m’écouter. Je retourne donc à ses côtés, et je me lance :
- En fait, pendant les années que Ryu a passées on ne sait pas où, moi j’ai surveillé l’organisation à Synville, même si tu n’étais pas là quand ca c’est fini, je suppose qu’on t’a raconté. Et puis, j’ai retrouvé Ryu qui m’a battu accompagné par Garr, dans la Rue des Os. Il est venu me sauver de Mikba, je ne sais pas si tu sais qui c’était, enfin peu importe. J’étais si heureux quand je l’ai retrouvé ! J’avais passé deux ans à les rechercher, lui et Teepo, mais j’avais fini par abandonner, car cela n’avait donné aucun résultat. Désespéré, je m’étais occupé en traquant l’organisation, et en en tuant quelques membres. C’est grâce à cette surveillance que j’ai rencontré Aïsu… Mais ce n’est pas le sujet…
- Tu peux m’en parler si ça te dit…
- Plus tard ! dis-je de façon un peu sèche.
Momo ne fait pas un bruit, ne lève même pas les yeux. Elle comprend mon silence et son manque de réaction me fait regretter de lui avoir parlé brutalement. Je continue malgré tout.
- A nos retrouvailles, j’étais complètement stupéfait. Ryu avait tant changé, il avait réussi à me battre, lui qui n’osait même pas regarder son adversaire quand il se battait… C’est là que j’ai appris comment il en était arrivé là, les trucs sur la Race et tout ça… J’y comprenais pas grand-chose, mais il était mon ami, et l’organisation était détruite. Je n’avais plus rien à faire, et je ne comptais pas rester dans mon trou paisible pendant que mes amis partaient à l’aventure. Il m’est arrivé de regretter d’être venu, mais j’exagérais largement mes propos…
Je mets un temps d’arrêt, qui me permet de reprendre mon souffle et d’admirer la force d’écoute de Momo. Celle-ci ne fait aucune remarque, aucun « Ah bon ? » idiot, elle a la patience et la douceur en elle. On est en fait très différents, mais si proches. J’aurai aimé qu’elle connaisse Teepo sous un autre angle…Je suis persuadé que si je l’avais croisée jeune, je suis sûr que nous aurions formé le meilleur duo de tout Yraal... Momo-Rei… les voleurs terribles… Elle toussote légèrement, me poussant à continuer :
- La raison était en fait très simple : je voulais suivre mon ami, découvrir d’autres horizons… et pourquoi pas retrouver Teepo. J’avais eu un nouvel espoir en voyant Ryu en vie, et je n’aurai pas pu me défaire de cette idée que notre autre ami était lui aussi en vie quelque part… Son manque me décida définitivement à partir à l’aventure…
- Je vois. Rien de plus simple donc. On repart ?
- Ok, merci de t’être confiée à moi.
Plutôt que de me répondre qu’elle aussi était heureuse de m’avoir écouté et également du fait que je lui fasse en retour confiance, elle se leva en souriant légèrement, plus pour elle-même que pour moi.
- C’était tout ce dont tu voulais qu’on parle ?
- J’aurai aimé que tu m’en dises plus sur celle que tu aimais, Aïsu c’est ça ? Mais comme tu l’as dit toi-même, ce sera pour plus tard. Je ne veux pas te brusquer. Ta vie ne me regarde pas.
C’est à ce moment que je regrette le plus ma réplique de tout à l’heure. Ca ne m’aurait pas dérangé d’en parler, puisqu’on était à l’heure des confidences. Mais l’heure tourne, et il faut continuer, pour débarrasser le désert des monstres qui y rôdent. Je me lève à mon tour tout en me demandant pourquoi c’est à moi que Momo confie tout cela, et pourquoi moi-même j’éprouve une grande facilité à lui ouvrir mon cœur. C’est à cet instant que je ne doute plus de son pouvoir d’apaiser les âmes et de comprendre les gens.
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Re: A tiger's memory
Bosch Mar 14 Juin à 20:51
EEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEXTRAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!
C'est génial !!! A quand la suite ? (sinon j'ai rien à redire et puis comme personne n'y oblige ici...lol)
C'est génial !!! A quand la suite ? (sinon j'ai rien à redire et puis comme personne n'y oblige ici...lol)
Bosch- Assassin Sith
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Re: A tiger's memory
Kia Mar 21 Juin à 18:23
La voilà, la suite! (Bosch, pourquoi tu mets pas la tienne?)
Heureux d’avoir pu discuter avec une telle aisance, je m’élance presque dans le désert. L’air de la nuit m’évoque de très agréables souvenirs. Ces petites étoiles qui semblent nous faire des signes, une compagnie agréable à ses côtés, rien n’est plus doux pour un cœur en peine. Cet environnement est apaisant, et j’oublie bien vite tout ce qui me pèse et qui me fait si mal. J’entends Momo rire derrière moi de mes bondissements, et je ris avec elle.
- Tu cherches à atteindre les étoiles ? me demande t’elle dans un éclat de rire.
- Te moque pas… Je suis heureux, c’est tout.
- Heureux de devoir te battre à mes côtés dans le désert et d’être dans un environnement totalement vide ? C’est dingue, je suis en passe de découvrir un autre Rei… Je comprends maintenant l’ampleur du pouvoir qu’a pu exercer Aïsu sur toi…, dit Momo dans un souffle, comme si ses pensées s’étaient enfuies de sa bouche jusqu’à mon oreille.
Je fais un salto en l’air et en retombant, je regarde Momo tout en lui murmurant un : « C’est possible », que je crois, elle n’entend pas. Elle regarde en l’air pour retrouver cette chère étoile que l’on doit suivre, puis me fait signe de la main qu’il est temps de partir. Je la suis et nous continuons le chemin en silence. Peu de monstres, donc peu d’incidents. On ne fait qu’une seule pause très courte, et nous en profitons pour boire un peu. Comme ma gourde a été vidée, nous essayons tous de nous restreindre un maximum, pour que les deux derniers jours ne se passent pas dans un dessèchement général. Cette détente me permet d’observer les alentours. Comme le disait justement Momo, il n’y a rien. Que du sable, à perte de vue. Le ciel est assez clair, car il n’y a pas de nuages. Il doit être environ quatre heures du matin, il nous reste donc trois heures à marcher . Momo est déterminée à combattre, plus que moi en tout cas qui suis un peu crevé. J’ai mal dormi trois nuits de suite, et mes jambes le ressentent. Je serais seul, je deviendrais tigre et j’irais ainsi plus vite... Mais la peur de faire du mal à Momo est trop grande en moi, il faudrait que j’apprenne à contrôler ce pouvoir immense qui s’empare de moi sans que je puisse agir dessus. J’irai consulter un Maître une fois que le Désert sera traversé.
- Tu crois que Ryu et Nina traverseront le désert une nuit sans nous ? J’aimerais bien dormir longtemps… », dis-je en regardant Momo, ce qui rompt le silence.
- Je pense qu’ils en parlent en ce moment même, répond Momo avec un petit rire. Ils le feront, mais tu connais la combativité de Nina…
- Tant que Ryu est là, ils n’auront rien à craindre.
Le silence s’installe à nouveau. Je marche sans faire attention où je mets les pieds, ce qui me vaut de me ramasser par terre, après avoir accidentellement trébuché sur un caillou.
- Sale caillou ! Qu’est ce que tu foutais là ? ‘Pouvais pas être ailleurs ???
Momo m’aide à me relever. Bizarrement, elle ne se moque pas de moi, mais me regarde avec un air que je déteste encore plus. Elle semble compatir à mon état de fatigue, et je lis dans ses yeux qu’elle serait capable d’attendre que je me repose un peu pour continuer.
- Je vais très bien ! Allez, on avance…
Je me remets à marcher rapidement, Momo suit derrière mais n’est pas pressée de me rattraper. Elle flâne les mains dans les poches, en regardant les étoiles dans l’espoir secret qu’elles lui livrent une machine en pièce détachée.
Je suis en train de penser à elle en train de s’extasier devant la première machine qu’elle a pu voir, comme si c’était un cadeau inestimable, quand tout à coup je remarque de soudains nuages de sable, et qui se rapprochent de plus en plus. Il s’agit d’un scarabée géant qui fonce à pleine vitesse sur Momo. Je sors mes dagues sans bruit, et la cible de la bête me regarde d’un air étonné. Je bondis au-dessus de Momo et découpe la bestiole en deux, à la verticale. Celle-ci se retourne seulement à cet instant, et observe la carcasse d’un air étonné.
- Tiens, je l’ai pas entendu arriver…
- Normal, tu pensais à tes machines…
- Hein ?
Momo ne pige évidemment pas ce que je viens de lui dire. Je lui fais comprendre : « Cherche pas », puis nous continuons notre route. Le temps passe lentement quand on n’a rien à faire et notre discussion est sans aucun intérêt. Le jour finit par se lever, et nous attendons que les trois manquants ne nous rejoignent pour enfin nous reposer.
Heureux d’avoir pu discuter avec une telle aisance, je m’élance presque dans le désert. L’air de la nuit m’évoque de très agréables souvenirs. Ces petites étoiles qui semblent nous faire des signes, une compagnie agréable à ses côtés, rien n’est plus doux pour un cœur en peine. Cet environnement est apaisant, et j’oublie bien vite tout ce qui me pèse et qui me fait si mal. J’entends Momo rire derrière moi de mes bondissements, et je ris avec elle.
- Tu cherches à atteindre les étoiles ? me demande t’elle dans un éclat de rire.
- Te moque pas… Je suis heureux, c’est tout.
- Heureux de devoir te battre à mes côtés dans le désert et d’être dans un environnement totalement vide ? C’est dingue, je suis en passe de découvrir un autre Rei… Je comprends maintenant l’ampleur du pouvoir qu’a pu exercer Aïsu sur toi…, dit Momo dans un souffle, comme si ses pensées s’étaient enfuies de sa bouche jusqu’à mon oreille.
Je fais un salto en l’air et en retombant, je regarde Momo tout en lui murmurant un : « C’est possible », que je crois, elle n’entend pas. Elle regarde en l’air pour retrouver cette chère étoile que l’on doit suivre, puis me fait signe de la main qu’il est temps de partir. Je la suis et nous continuons le chemin en silence. Peu de monstres, donc peu d’incidents. On ne fait qu’une seule pause très courte, et nous en profitons pour boire un peu. Comme ma gourde a été vidée, nous essayons tous de nous restreindre un maximum, pour que les deux derniers jours ne se passent pas dans un dessèchement général. Cette détente me permet d’observer les alentours. Comme le disait justement Momo, il n’y a rien. Que du sable, à perte de vue. Le ciel est assez clair, car il n’y a pas de nuages. Il doit être environ quatre heures du matin, il nous reste donc trois heures à marcher . Momo est déterminée à combattre, plus que moi en tout cas qui suis un peu crevé. J’ai mal dormi trois nuits de suite, et mes jambes le ressentent. Je serais seul, je deviendrais tigre et j’irais ainsi plus vite... Mais la peur de faire du mal à Momo est trop grande en moi, il faudrait que j’apprenne à contrôler ce pouvoir immense qui s’empare de moi sans que je puisse agir dessus. J’irai consulter un Maître une fois que le Désert sera traversé.
- Tu crois que Ryu et Nina traverseront le désert une nuit sans nous ? J’aimerais bien dormir longtemps… », dis-je en regardant Momo, ce qui rompt le silence.
- Je pense qu’ils en parlent en ce moment même, répond Momo avec un petit rire. Ils le feront, mais tu connais la combativité de Nina…
- Tant que Ryu est là, ils n’auront rien à craindre.
Le silence s’installe à nouveau. Je marche sans faire attention où je mets les pieds, ce qui me vaut de me ramasser par terre, après avoir accidentellement trébuché sur un caillou.
- Sale caillou ! Qu’est ce que tu foutais là ? ‘Pouvais pas être ailleurs ???
Momo m’aide à me relever. Bizarrement, elle ne se moque pas de moi, mais me regarde avec un air que je déteste encore plus. Elle semble compatir à mon état de fatigue, et je lis dans ses yeux qu’elle serait capable d’attendre que je me repose un peu pour continuer.
- Je vais très bien ! Allez, on avance…
Je me remets à marcher rapidement, Momo suit derrière mais n’est pas pressée de me rattraper. Elle flâne les mains dans les poches, en regardant les étoiles dans l’espoir secret qu’elles lui livrent une machine en pièce détachée.
Je suis en train de penser à elle en train de s’extasier devant la première machine qu’elle a pu voir, comme si c’était un cadeau inestimable, quand tout à coup je remarque de soudains nuages de sable, et qui se rapprochent de plus en plus. Il s’agit d’un scarabée géant qui fonce à pleine vitesse sur Momo. Je sors mes dagues sans bruit, et la cible de la bête me regarde d’un air étonné. Je bondis au-dessus de Momo et découpe la bestiole en deux, à la verticale. Celle-ci se retourne seulement à cet instant, et observe la carcasse d’un air étonné.
- Tiens, je l’ai pas entendu arriver…
- Normal, tu pensais à tes machines…
- Hein ?
Momo ne pige évidemment pas ce que je viens de lui dire. Je lui fais comprendre : « Cherche pas », puis nous continuons notre route. Le temps passe lentement quand on n’a rien à faire et notre discussion est sans aucun intérêt. Le jour finit par se lever, et nous attendons que les trois manquants ne nous rejoignent pour enfin nous reposer.
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Re: A tiger's memory
Bosch Mer 22 Juin à 14:16
Je sais pas trop quoi dire... C'est tellement bien !!! ^^
Tu as beaucoup de talent Grande Soeur !!! La seule critique que je ferais, c'est que... oh chais pas si ça vaut le coup... y'a pas trop d'action... Enfin bon, c'est pas l'important !
CONTINUE VITE TA FANFIC
(quand à la mienne....
)
Tu as beaucoup de talent Grande Soeur !!! La seule critique que je ferais, c'est que... oh chais pas si ça vaut le coup... y'a pas trop d'action... Enfin bon, c'est pas l'important !
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Re: A tiger's memory
Kia Mer 22 Juin à 18:02
Je suis tout à fait d'accord avec toi, ma chirie! Y'a pas d'actions, et cela change au prochain post. J'essaie d'alterner actions et pas actions, et je comprends tout à fait que l'on s'ennuie! En fait, ce post était inutile il ne se passe rien... Allez je me tais!
Mets ta fic, plizzzzzzzzzzz
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Re: A tiger's memory
Fou-Lu Jeu 23 Juin à 1:45
C'est vrai qu il n'y a pas d action, mais c'est toujours aussi bien fait!
Allez Bosch! LA FIC! LA FIC! LA FIC! ALLEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEZZZ!!!!!!!!!!!!
(enfin je dis ça mais la mienne n'avance pas lol
)
Allez au moins une qui travaille un minimum! KIA LA SUITE!!!!
Allez Bosch! LA FIC! LA FIC! LA FIC! ALLEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEZZZ!!!!!!!!!!!!
(enfin je dis ça mais la mienne n'avance pas lol
)Allez au moins une qui travaille un minimum! KIA LA SUITE!!!!
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